S. m. (Gymnastique militaire et médicinale) un ïatralipte dans sa première signification, était un officier particulier du gymnase, dont l'emploi se bornait à oindre les athletes pour les exercices athlétiques ; on le nommait autrement aliptés, alipte.

Ensuite le mot ïatralipte, désigna un médecin, qui traitait les maladies par les frictions huileuses, un médecin oignant, , mot composé de , médecin, et , je oins ; cette méthode de traitement s'appela , ïatroliptique. Ce fut, au rapport de Pline, liv. XXIX. ch. j. Prodicus, natif de Sélymbria, et disciple d'Esculape, qui mit ce genre de médecine en usage.

On sait que dans le temps des Romains, l'application des huiles, des onguents, des parfums liquides, dont on se servait avant et après le bain, occupait un grand nombre de personnes. Alors ceux qui enseignaient l'art d'administrer ces onguents ou ces huiles aux gens en santé, se firent à leur tour appeler ïatraliptes, et établirent sous eux en hommes et en femmes, des manieurs ou manieuses de jointures pour assouplir les membres, tractatores, et tractatrices ; des dépileurs et des dépileuses, alipilarii et tonstrices ; enfin, des personnes de l'un et de l'autre sexe, pour oindre le corps des différentes huiles, onguents, et parfums nécessaires, unctores, et unctrices ; j'ai déjà dit quelque chose de ces divers offices, au mot GYMNASTIQUE (medicinale.) Voyez-le. (D.J.)