S. m. (Physiologie) ce mot signifie ancien dans sa propre étymologie. Basîle Valentin et autres Chimistes abusèrent de ce mot qu'ils convertirent en den natur-knaben, appelant ainsi le principe qui détermine chaque végétation en son espèce. Paracelse admit l'archée, et Vanhelmont voulut exprimer par-là un être qui ne fût ni l'esprit pensant, ni un corps grossier et vulgaire ; mais quelque être moyen qui dirigeât toutes les fonctions du corps sain, guérit les maladies dans lesquelles il erre, ou même entre quelquefois en délire, etc. Ce qui a engagé ces Philosophes à se forger ces hypothèses, c'est qu'ils ont Ve que le corps humain était construit avec un art si merveilleux, et suivant les lois d'une mécanique si déliée, qu'ils ont cru en conséquence qu'un aussi grand nombre de fonctions, si subtilement enchainées entr'elles, ne pouvaient jamais se faire sans le secours de quelque intelligence qui présidât à tout : mais ils ne voulurent point accorder ce ministère à l'âme, parce qu'il leur semblait qu'il s'ensuivrait de-là que nous eussions dû savoir ce qui se passe au-dedans de nous-mêmes, et pouvoir commander à toutes nos fonctions, sans excepter celles qu'on nomme vitales. Cette opinion ne mérite pas d'être réfutée ; je ne crois pas que Vanhelmont ait été assez insensé pour croire vrai tout ce qu'il a écrit sur son archée ; et lorsqu'il dit que l'archée a faim ou soif, digère, choisit, expulse, etc. il n'a sans doute voulu dire autre chose, sinon que c'est une puissance inconnue qui fait tout cela dans l'homme ; car qu'importe qu'on avoue ignorer la cause de quelqu'action, ou qu'on la mette dans un être imaginé dont on ne connait ni l'existence, ni la nature, ni les affections, ni la façon d'agir ? Mais pour nous, nous connaissons plusieurs causes mécaniques des fonctions du corps : nous savons qu'elles dépendent toutes d'une infinité de causes physiques connues, tellement rassemblées en un tout, qu'elles forment la vie et la santé, la conservent, et la rétablissent. Comment. Boerh. Voyez VIE et SANTE. (L)