S. m. (Matière médicale des Arabes) Avicenne désigne par le nom tabaxir, la cendre des racines de cannes à sucre brulées, et les interpretes ont rendu ce mot tabaxir, par celui de spode ; mais, selon les apparences, ce spode prétendu, que l'on n'apportait en Europe qu'en petite quantité des pays orientaux, était une espèce de sucre encore impur, et non raffiné ; et c'est aussi ce qu'a prouvé Saumaise dans son traité du sucre. Il n'est donc pas surprenant que les Arabes, et ceux qui les ont suivis, aient donné tant d'éloges à ce spode pris intérieurement ; car ils avaient été trompés par la couleur de cendre, et par le rapport des marchands, qui disaient que cette poudre de couleur cendrée, avait été tirée des roseaux ; et de-là on s'est persuadé que c'était de la cendre de roseaux ; Bachin appelle plus justement tabaxir, la canne à sucre, arundo saccharifera, le maraba des Indiens. Voyez MARABA. (D.J.)