(Matière médicale) Quelques médecins ont décoré de cette propriété les remèdes aqueux, mucilagineux, doux, farineux, émulsifs, gélatineux, c'est-à-dire, l'eau chargée de la partie mucilagineuse de certains végétaux, comme mauve, guimauve, lin, psillium, grande consoude, etc. voyez MUCILAGE ; le même liquide chargé du corps doux végétal pris dans les dattes, les figues, les raisins secs, les jujubes, la racine de réglisse, la citrouille, etc. voyez DOUX, matière médicale et diete ; les décoctions des semences farineuses, telles qu'orge, ris, seigle, avoine, etc. voyez FARINEUX ; les émulsions, voyez EMULSION ; les bouillons de la chair des jeunes animaux, comme veau, poulet. etc. et ceux de grenouille et de tortue.

Les médecins qui croient aux émolliens, pensent que ces remèdes ramollissent les diverses humeurs arrêtées et ramassées dans certains vaisseaux, et surtout les arrêts inflammatoires, ou congestions du sang proprement dit ; il en est même qui ont imaginé je ne sai quel vice des humeurs en général qu'ils ont appelé densité, et qui ont cru que les émolliens remédiaient très-efficacement à ce vice.

Nous avons dit à l'article DELAYANT, que les qualités délayante, émolliente, et relâchante, étaient attribuées aux mêmes remèdes, ou même n'étaient qu'une seule propriété désignée par différents noms dans les diverses théories. Ce que nous avons observé des préjugés conçus sur les délayans, serait donc inutilement répété ici. Voyez DELAYANT.

On parlera à l'article TOPIQUE, de l'usage que peuvent avoir, dans la curation des maladies internes, les remèdes de cette classe appliqués extérieurement. (b)