ÉLECTUAIRE, adj. (Pharmacie et Matière médicale) D'après la pharmacopée de Paris, prenez orge entier, racine seche de polypode de chêne concassée, et raisins secs mondés de leurs pepins, de chacun deux onces ; jujubes, sebestes et prunes de damas noir, de chacun vingt ; tamarins deux onces ; feuilles récentes de scolopendre une once et demie, de mercuriale quatre onces, fleurs de violettes récentes cinq onces, ou à leur place semence de violettes une once, réglisse rapée ou concassée une once. Faites la décoction de ces drogues dans suffisante quantité d'eau commune, pour qu'il vous reste cinq livres de liqueur, dans laquelle vous ferez infuser séné mondé deux onces, semence de fenouil doux deux dragmes.

Prenez trois livres de cette colature ; jetez dedans deux livres et demie de sucre, et cuisez à consistance de syrop, dans lequel vous délayerez six onces de pulpe de pruneaux cuits avec une des deux livres restantes de colature, et passez ; autant de pulpe de tamarins préparée avec l'autre livre de colature, et autant de casse ; vous mêlerez exactement sené en poudre cinq onces, et semence d'anis en poudre deux dragmes.

Cet électuaire est un purgatif doux, c'est-à-dire agissant sans violence, assez efficace pourtant à la dose d'une once jusqu'à deux.

Toute la vertu de cette composition réside dans le séné, qui en est le seul ingrédient réellement purgatif : toutes les autres drogues ne servent qu'à en masquer le goût et à en corriger l'activité. Voyez CORRECTIF. Ce remède est peu en usage. (b)