(Chimie) vaisseaux distillatoires, employés par les chymistes pour distiller les mixtes, dont les parties étant aisées à mettre en mouvement par leur volatilité, ont besoin d'être retenues aux parois et au fond du vaisseau, pour ne pas s'échapper. Les anciens alchymistes, comme Raimond Lulle, ont nommé ces sortes de vaisseaux urinaux ; les Allemands et les Hollandais les ont appelés kolven, et les François cucurbites à long col. On donne à ces vaisseaux une figure conique, ou bien une figure sphérique, diminuant insensiblement de grosseur, et se terminant par un long tube.

On conçoit facilement que les parties élevées par l'action du feu, heurtent contre les parois inclinées de ces vaisseaux, en sont arrêtées et repoussées, et retombent vers le fond : ainsi celles qui se meuvent avec le plus de difficulté, montent rarement tout à fait au haut, et par conséquent ne s'échappent pas avec les autres. A l'égard de ces vaisseaux, il faut encore observer que plus leur fond est large, et l'ouverture supérieure par où les parties sont arrêtées et repoussées, et plus la séparation des parties les plus volatiles d'avec celles qui le sont moins, s'operera facilement. En troisième lieu, il faut aussi faire attention à la hauteur de ces vaisseaux, plus ils seront hauts, plus les parties les moins volatiles auront de peine à se sublimer. (D.J.)