S. f. (Pêche) terme de pêche, espèce de filet dont on se sert pour pêcher le hareng. Il est ainsi nommé dans certaines contrées, parce que c'est dans le mois de Mars que ce poisson parait ordinairement. Ces rets diffèrent des seines qui sont flottantes, en ce qu'ils sont sédentaires sur le fond de la mer ainsi que les soles. Voyez SOLES dont les marsaiques sont une espèce.

Les mailles de ce filet n'ont que 10 à 11 lignes en carré.

On fait cette pêche ordinairement près de terre ; pour cela on jette une ancre à la mer pesant deux ou trois cent livres, on y frappe le bout du filet qui est fait de fil delié. La tête est soutenue de flottes de liège, et le bas est pierré ; sur cette première ancre on frappe une bouée afin de la pouvoir relever. A l'autre extrémité de cette tissure de rets, composée de douze à quinze pièces, est une autre ancre avec une semblable bouée. On établit le filet un bout à la mer et l'autre à la côte, afin de croiser la marée, de même que l'on dispose les seines flottantes. On laisse ainsi la marsaique au fond de l'eau pendant quelques jours, après quoi on la vient relever et retirer le hareng qui peut s'y être pris, les autres poissons ne pouvant s'y arrêter excepté les petites roblottes ou jeunes maquereaux. Cette pêche dure tout le temps que le poisson reste à la côte, qui est ordinairement les mois de Janvier, Février, Mars et Avril.

On tend encore ce même filet à la côte de deux manières différentes, flottes et non flottes, comme on fait les cibaudières et autres filets simples, comme on l'a déjà observé.