en terme de Pêche ; on dit plomber des filets, c'est y attacher des plombs pour les faire descendre au fond de l'eau.

PLOMBER, opération de Chirurgien dentiste, qui consiste à mettre du plomb en feuille dans le creux d'une dent cariée, pour la conserver.

Pour plombler une dent, il faut nettoyer le creux que la carie a fait : on se sert à cet effet d'un instrument d'acier convenable. Ensuite on introduit à différentes reprises un petit bouton de coton proportionné à l'ouverture, afin d'emporter les ordures, les débris d'aliments qui pourraient s'y être introduits. Cela étant ainsi disposé, on porte un peu de coton imbibé d'essence de canelle dans le fond de la carie, pour dessecher le nerf, qui pourrait souffrir sans cette précaution, de la pression du plomb. Quand le nerf n'est pas douloureux, c'est-à-dire, lorsqu'on l'a desseché, ou dans les caries, qui n'ont pas encore assez fait de progrès pour le mettre à découvert, on procede à l'intromission du plomb, qu'on serre dans le creux de la dent avec une espèce de fouloir, afin qu'il en remplisse bien tout le vide. Une dent bien plombée reste ainsi sans faire de douleur jusqu'à ce que l'action des aliments contre les dents et l'air, la substance même de plomb, oblige à replomber la dent de nouveau. La carie est quelquefois placée si désavantageusement, et le trou est si peu propre à retenir le plomb, qu'on ne peut compter sur la conservation de la dent par ce moyen. Le plus court alors est d'en faire faire l'extraction. (Y)

PLOMBER, Ve act. (Commerce) mettre, appliquer ou apposer un plomb, une marque à une pièce d'étoffe, à une balle de marchandise. Voyez PLOMB.

Les marchands, manufacturiers, ouvriers sont obligés de faire plomber ou marquer leurs étoffes dans les bureaux, halles, foires, et lieux où doit s'en faire la visite.

A Amiens au lieu de dire plomber une étoffe, on dit la ferrer ; ailleurs on dit la marquer. Voyez FERRER.

Si les marchands veulent que les balles, ballots ou caisses de marchandises ne soient point ouvertes ni visitées en chemin, il faut qu'ils les fassent acquitter et plomber dans les bureaux des fermes du roi. Dict. de comm.

PLOMBER, (Archict.) c'est juger par un plomb de la situation, soit verticale, soit inclinée, d'un ouvrage de maçonnerie, d'un mur, par exemple. (D.J.)

PLOMBER, (Jardinage) se dit d'une terre meuble que l'on presse, et que l'on foule avec les pieds pour l'affermir.

PLOMBER UN NAVIRE, (Marine) c'est voir avec un instrument ou avec de l'eau si le navire est droit, s'il est sur l'arrière, ou s'il est sur l'avant.

Plomber les écubiers, c'est coudre ou clouer du plomb en table tout-au-tour des écubiers, tant pour leur conservation que pour la conservation des câbles qui y passent. En clouant ce plomb il faut faire en sorte qu'il soit retourné l'un sur l'autre, et attaché avec de bons clous à tête large ; ce qui empêche le plomb de se casser par le grand froid ; et il faut observer la même chose dans tous les endroits où l'on en doit coudre.

PLOMBER, terme d'Emailleur. Les Emailleurs disent que les émaux clairs sur un bas or plombent et deviennent louches, pour dire qu'il y a certain noir comme une fumée qui obscurcit la couleur de l'émail, ôte de sa vivacité et la bordoie, se rangeant tout-autour, comme si c'était du plomb noir. Voyez BORDOYER, BORDEMENT.

PLOMBER UN ARBRE, (Jardinage) c'est après qu'un arbre est planté d'alignement dans la terre, et comblé jusqu'au niveau de l'allée, peser du pied sur la terre pour l'affermir et l'assurer à demeure. (D.J.)

PLOMBER, en terme de Potier de terre ; c'est vernisser de la vaisselle de terre avec de la mine de plomb. Les Potiers emploient ordinairement à cet usage de l'alquifoux ou plomb minéral, du plomb en poudre, qui se fait en jetant du charbon pilé dans du plomb en fusion, et des cendres de plomb, qui ne sont autre chose que son écume et ses scories. Voyez ALQUIFOUX, PLOMB EN POUDRE et POTIER DE TERRE.