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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Médecine
S. m. (Médecine) Ce terme est ordinairement employé pour signifier la maladie même, dont il n'est proprement qu'un symptôme. Cette maladie est une espèce de fluxion catarrheuse, qui a son siège dans le larynx, la trachée artère, et principalement dans les parties qui constituent l'organe de la voix.

Ces parties étant engorgées ou enduites d'une trop grande quantité d'humeurs pituiteuses, c'est-à-dire de la mucosité naturelle trop épaissie, ont leurs surfaces inégalement tuméfiées, mal unies, en sorte qu'elles rendent les collisions de l'air rudes, et surtout les vibrations de la glotte lourdes, lentes, très-peu et desagréablement sonores, d'où résulte le symptôme dont il s'agit, l'enrouement, mot qui vient du Latin ravis, dont on a formé raucitas, raucedo, voix rauque.

Ce défaut peut aussi être produit par le relâchement des muscles qui servent à tendre les cordes vocales qui forment les bords de la glotte, et par le desséchement ou la trop grande tension de ces mêmes cordes. Voyez VOIX.

Pour ce qui est du traitement de cette maladie, si la cause est catarrheuse, il est le même que celui du catarrhe en général, de l'enchifrenement dont il a été fait mention ci-devant, et du rhume : voyez CATARRHE, ENCHIFRENEMENT, RHUME. Si le relâchement des muscles du larynx qui cause l'enrouement, dépend de la fibre lâche en général, les remèdes contre ce vice universel conviennent aussi contre le particulier dont il est ici question : voyez FIBRE, LEUCOPHLEGMATIE. Si ce relâchement est un effet de la paralysie, il n'est pas susceptible d'une cure particulière : voyez PARALYSIE. Le desséchement et la roideur de la glotte n'est pas ordinairement un vice propre à cette partie ; il tient à celui des solides en général, qui est de la même nature : on peut de plus employer la vapeur des décoctions de plantes émollientes, reçue dans la bouche ouverte et dirigée vers la trachée-artère par de fréquentes inspirations, par lesquelles l'air chargé de cette humidité médicamenteuse est souvent appliqué aux parties viciées. Si la tension spasmodique, hystérique ou mélancholique, ou de toute autre espèce, produit l'enrouement, il ne peut être traité que par les remédes propres contre les maladies dont il est un symptôme : voyez SPASME, HYSTERICITE, MELANCHOLIE, MANIE, etc. La voix devenue rauque, par un accès de colere, se guérit par le repos du corps et de l'esprit, ou par les anodyns. (d)