S. m. (Médecine) le relâchement qui accompagne l'impuissance qu'on ressent peu-à-peu à remuer les muscles qui mettent tout le corps en action, est l'espèce de maladie dont il s'agit dans cet article. Elle prend le nom général de parésis chez les Grecs, et celui de scelotyrbe ou de faiblesse des jambes, quand elle attaque d'abord ces parties.

Les corps affoiblis par l'excès du vin, des veilles, ou des plaisirs de l'amour ; ceux qui sont scorbutiques, cacochymes, catharreux, arthritiques, podagres, dans lesquels le suc nerveux qui occupe les ganglions des nerfs ou la moèlle de l'épine, a perdu sa qualité naturelle ; et devenu croupissant par le séjour, empêche les nerfs de distribuer librement les esprits dans les muscles ; de telles gens, dis-je, tombent dans la maladie dont nous parlons.

Elle dure longtemps ; souvent ses paroxysmes diminuent en quelque manière, reprennent avec plus de violence, et elle dégénere enfin en vraie paralysie et contraction des membres.

Il faut éviter les causes de ce mal rapportées ci-dessus ; exercer doucement le corps ; frotter l'épine du dos et les ganglions des nerfs, avec les aromatiques, les échauffans, les balsamiques, combinés avec quelque alkali volatil. Il faut encore pour achever la guérison, faire usage des corroborants, des antiscorbutiques, des balsamiques, et des résineux. (D.J.)