S. f. (Médecine) d' privatif, et de , étendre ; faiblesse, relâchement, défaut de ton ou de tension dans les solides du corps humain.

Ce mot était fort en usage parmi les médecins de la secte méthodique, qui attribuaient les causes des maladies au relâchement, à la tension, ou à un mélange de ces deux.

L'atonie est cause de maladie dans la débilité des fibres, dans les tempéraments humides, et dans ce qu'on appelle l'intempérie froide et pituiteuse : elle est symptomatique dans les pertes abondantes, à la suite des grandes évacuations dans les maladies longues, lors de la convalescence, et enfin après de grands travaux, comme aussi après de grandes douleurs.

L'atonie, comme cause de maladie et comme maladie, se traite par les astringens, les apéritifs, les amers, les hydragogues, et les aliments de bon suc pris en petite quantité ; les frictions, la promenade, l'exercice, y sont surtout utiles. Lorsqu'elle est de naissance, et qu'elle fait le tempérament, comme il arrive dans les gens humides et sujets aux bouffissures, il faut la corriger, autant qu'il est possible, par un régime exact, par les boissons altérantes, légèrement sudorifiques : les cordiaux employés une fois par semaine, tels que l'elixir de Garus, la confection alkermes, etc. peuvent empêcher ses mauvaises suites.

L'atonie, comme symptôme et suite des évacuations immodérées, des longues maladies, de la fatigue, de la convalescence, se traite par le repos et la diete restaurante. Voyez CONVALESCENCE et FOIBLESSE. (N)