INE, adj. (Médecine) C'est un terme employé par les anciens, pour désigner des maladies ou des causes de maladie d'une nature très-mauvaise, qui porte un caractère de malignité, qui supposent une altération très-considérable et très-pernicieuse dans la masse des humeurs.

C'est dans ce sens qu'Hippocrate fait usage de ce terme dans ses épidémies, lib. VI. il appelle férins, les vers, la toux, qui sont produits par une cause de corruption extraordinaire. Le délire est aussi férin, selon cet auteur dans ses prorhétiques, dans ses coaques, lorsqu'il est accompagné de symptômes de malignité. Voyez DELIRE, MALIGNITE.

Erotion avertit que quelques auteurs appellent férins, theriomata, des ulcères de mauvaise qualité, même ceux des poumons, qui forment l'espèce de phtisie, qu'ils nomment aussi férine. Voyez PHTHISIE. On trouve encore que les malades eux-mêmes atteints de maladies férines, sont appelés férins, en grec , dans les épidémies du père de la Médecine. Castelli lexicon medic. (d)