S. m. (Médecine) Les Indiens appellent de ce nom une espèce de langueur d'estomac qui leur est très-familière ; elle est principalement occasionnée par de grandes chaleurs qui provoquent des sueurs abondantes, surtout lorsqu'elles sont suivies de froid ; et si dans ces circonstances les Indiens font le moindre excès dans le boire ou le manger, surtout le soir, leur estomac affoibli et relâché ne peut pas digérer sans peine et parfaitement, et donne par-là lieu à des diarrhées fréquentes et très-opiniâtres. Les roborants toniques, les boissons acidules, sont les remèdes qui paraissent les plus appropriés ; et je crois que l'eau bien fraiche surtout pourrait guérir et même prévenir ces diarrhées. Frédéric Hoffman, de qui nous tenons ce que nous avons dit sur la nature de cette maladie, dissert. de morb. certo regionib. et popul. propriis, n'a pas daigné ou n'a pas pu nous instruire des remèdes que la nature, le seul médecin qu'ils aient, leur fournit, et des succès qu'ils ont. Le mordehi est peut-être le même malade que le mordexin.