S. f. (Médecine) , aquula ; c'est, selon Galien (lib. XIV. meth. med.), une sorte de tumeur qui se forme d'une matière aqueuse et graisseuse, sous la peau d'une paupière, surtout de la supérieure, où elle cause ordinairement une fluxion qui empêche d'ouvrir l'oeil.

Cette maladie se traite comme l'oedeme de la paupière ; voyez OEDEME (paupiere), et le Traité des maladies des yeux, de Maitre-Jan.

Mais, en général, les Médecins entendent par hydatides toutes sortes de tumeurs vésiculaires, qui se forment ordinairement, en assez grand nombre, tout-à-la-fais, dans les intervalles des nœuds des vaisseaux lymphatiques (voyez LYMPHATIQUES, vaisseaux), qui s'engorgent quelquefois, de manière à être dilatés à un point étonnant.

De pareilles tumeurs se présentent rarement à la surface du corps ; cependant Schenckius, dans ses observations, fait mention d'hydatides, qui s'étaient formées sur le dos, grosses comme des œufs : on trouve aussi, dans les observations de M. Deidier, qu'il en avait Ve sur le bras, qui formaient comme une grappe de perles.

Ce sont, surtout, les viscères que les observations nous démontrent être le plus susceptibles d'hydatides : Ruysch rapporte (Observations Anatomiques, 17. 83.) avoir Ve toute la masse du foie changée en un monceau d'hydatides : Pison a aussi observé (Tractat. de collect. seros.) des hydatides dans les poumons : on en a Ve dans la rate, le mésentère, qui avaient été la source de l'hydropisie ascite, en tant qu'elles s'étaient rompues et avaient donné lieu à un épanchement de lymphe dans le bas ventre ; la matrice et les parties qui en dépendent, les ovaires surtout, sont aussi très-souvent affectés de cette sorte de tumeur. Voyez HYDROPISIE, MATRICE, OVAIRE.

Ainsi les hydatides ne proviennent que d'un engorgement des vaisseaux lymphatiques, qui se dilatent extraordinairement, sous forme de vesicules, à cause de l'étranglement que font les valvules dans ces vaisseaux.

On ne peut pas indiquer de traitement pour les hydatides, qui ont leur siège dans quelqu'un des viscères ; il n'y a point de signe marqué, constant, qui puisse en faire connaître l'existence : d'ailleurs, ils sont plutôt un symptôme de maladie qu'une maladie en soi. S'il en parait sur la surface du corps (ce qui est fort rare, parce que les vaisseaux lymphatiques ne sont pas libres) dans le tissu de la peau, comme dans des parties plus molles, on peut y employer les résolutifs spiritueux, pour les dissiper, si l'on ne juge pas à propos de donner issue à l'humeur qui les forme ; ce qui doit cependant être pratiqué le plus souvent, lorsque les tumeurs sont considérables.