S. f. (Anatomie) partie du corps qui est entre les dernières côtes et les cuisses.

Les hanches consistent en trois of joints ensemble, qui, à-mesure que l'homme avance en âge, deviennent secs, durs, et osseux ; de sorte que dans les adultes ces trois of semblent n'en faire qu'un seul.

Les deux of des hanches et anciennement of innominés, sont unis ensemble antérieurement, par une espèce de symphise cartilagineuse, et postérieurement aux deux côtés de l'os sacrum ; de façon qu'ils représentent un bassin. Voyez BASSIN.

Chacun d'eux n'est qu'une seule pièce dans l'âge parfait, quoique dans les jeunes sujets il soit composé de trois, l'ilium, l'ischion, et le pubis. Voyez ILIUM, etc.

Les parties formées par ces trois pièces sont la cavité cotyloïde formée par les trois, le trou ovale formé par l'ischion et le pubis, la grande échancrure ischiatique formée par l'os ilium et l'ischion, une éminence ou protubérance oblique au-dessus de la cavité cotyloïde faite par l'os ilium et l'os pubis, une échancrure sur le bord de la cavité vers le trou ovale, taillée dans l'os pubis et l'os ischion. Voyez COTYLOÏDE. (L)

HANCHES, (Manège et Maréchalerie) parties de l'arriere-main du cheval, dont, soit eu égard au traitement, soit eu égard au maniment de l'animal, il parait que l'on n'a pas eu des notions exactes.

Les hanches résultent proprement des of des îles ; on a donc eu tort d'en fixer l'étendue depuis le haut ou le sommet des flancs jusqu'au grasset ; car dès-lors on a pris deux parties pour une seule ; et l'on a confondu celles dont il s'agit avec la cuisse qui est incontestablement formée par le fémur. Cette erreur en a produit une autre non moins grossière, puisque l'on a donné le nom de cuisse à la portion qui devait porter celui de jambe, et que le tibia compose. Voyez EFFORTS.

L'extrémité supérieure de l'arriere-main ainsi faussement envisagée, on a pensé que dès qu'il y avait trop ou trop peu de distance des reins à l'origine de la queue, ou à l'endroit qui termine la croupe, les hanches n'étaient pas proportionnées au corps, et qu'elles étaient trop longues ou trop courtes. Quoique l'oeil éclairé qui compare cette distance avec l'étendue des parties qui précèdent cette même extrémité, puisse en reconnaître aisément les défauts, quelques auteurs se sont persuadés de pouvoir en juger par la position du jarret ; dans le cas où la distance est trop considérable, ils ont prétendu que la saillie en doit être trop en-arrière ; et dans celui où elle est trop raccourcie, ils nous ont donné pour maxime qu'il doit tomber trop à plomb. Comment admettre une semblable règle, et y déférer, lorsque l'on fait attention que le port et la situation de cette portion de l'extrémité postérieure varie conséquemment à la multitude innombrable des attitudes différentes du cheval, qui tantôt se campe d'une façon et tantôt d'une autre, et qui dans sa marche peut être plus ou moins assis, plus ou moins ensemble ? Il est néanmoins vrai que de la forme peu mesurée du fémur, du tibia, et même du cavon, dépend la position plus ou moins perpendiculaire ou plus ou moins oblique du jarret ; mais les hanches proprement dites ne sauraient y donner lieu. S'il s'agissait de fixer les proportions que doit avoir l'espace qu'on leur a très-mal-à-propos assigné, nous établirions comme un principe sur, que deux lignes tirées dans un cheval Ve de profil, l'une depuis la portion la plus éminente de la croupe jusqu'au grasset, l'autre depuis la sommité de l'os des hanches ou de l'os iléon jusqu'à la pointe de la fesse, doivent être égales en longueur à deux lignes qui seraient tirées du grasset au-dessous de la partie saillante et latérale externe du jarret, et de cette partie saillante perpendiculairement à terre.

Dès que les hanches sont réellement un composé de plusieurs of unis par symphise, c'est en ignorer et en méconnaître totalement la disposition mécanique, que de leur attribuer la faculté d'être mue. Le jeu, les ressorts de l'arriere-main dérivent essentiellement de la flexibilité et de la mobilité des vertèbres lombaires, qui tiennent toute la liberté de la propre configuration. En partant de cette vérité constante et dont on est pleinement convaincu par la seule inspection du mouvement progressif de l'animal, puisqu'au moment où ses pieds de derrière avancent sous lui et répondent à la ligne de direction de son centre de gravité, la flexion et la courbure de ses reins sont très-apparentes, il est facîle de concevoir que dans la circonstance de la distance trop longue des parties qui limitent antérieurement et postérieurement l'extrémité supérieure dont nous avons parlé, ces mêmes pieds, lors du pli des vertèbres et des articulations des colonnes, outre-passeront nécessairement dans leurs portées la piste de ceux de devant, et constitueront à chaque pas l'animal dans un degré véritable d'instabilité, et conséquemment de faiblesse. Cette considération a sans-doute engagé Soleysel à regarder des chevaux ainsi conformés comme des chevaux excellents dans les montagnes. L'élévation du terrain s'oppose en effet au port de leurs pieds trop en avant ; et la facilité naturelle qu'ils ont à s'asseoir assurant celle de la percussion, le devant est chassé et relevé avec véhémence : mais aussi dans la descente, il faut convenir qu'ils souffrent infiniment, non par la peine qu'ils ont à plier les jarrets, ainsi que l'a soutenu cet auteur, mais parce qu'ils sont à chaque instant prêts à s'acculer.

Du défaut opposé nait l'impossibilité de baisser le derrière, dont la roideur se montre constamment ; la courbure des vertèbres n'opérant en quelque sorte qu'un mouvement obscur, et la situation perpendiculaire des colonnes dans leur appui haussant et relevant toujours la croupe.

Le cheval est réputé avoir les hanches hautes, lorsque les iléons paraissent à l'extérieur ; il est appelé cornu, lorsque la graisse et son embonpoint ne peuvent en dérober l'extrême saillie : il est dit éhanché ou épointé, dans le cas où ces of n'atteignent pas une hauteur égale. Voyez ÉHANCHE, ÉPOINTE. Si le cheval se berce en marchant, ce qui provient de la faiblesse de ses reins, nous disons encore qu'il a des hanches flottantes. Après un effort dans les reins, le derrière est à-peine susceptible de mouvements ; l'action progressive est d'une lenteur extrême, et n'a lieu que par l'action des colonnes ; les hanches sont trainantes ; le tride, l'agilité, la vivacité des hanches, qualités communes au cheval d'Espagne, dépendent de la juste proportion des parties, de la vigueur de l'animal, de la force de ses reins, ainsi que de celles des agens qui meuvent le derrière.

Assouplir, assurer, affermir, baisser, faire plier, travailler, assujettir les hanches, etc. ces expressions usitées dans les manéges, prises dans le véritable sens et dans leur signification propre, ne doivent donc présenter à l'esprit que l'idée que lui offrirait l'emploi de ces mêmes verbes régissant et précédant ces mots, le derrière, l'arriere-main, ou la croupe.

Cette extrémité dans l'animal chargée des principaux efforts qui peuvent opérer le transport de la masse en-avant, et soutenir celui de cette même masse en-arrière, a nécessairement besoin d'être sollicitée insensiblement et par degré, comme toutes les autres parties mobiles de la machine, aux mouvements dont la répétition et l'habitude doivent lui faciliter les actions qui lui sont permises : tout cheval qui n'en a pas acquis la liberté et l'aisance, est totalement incapable de la distribution proportionnée de ses forces, du rejet mesuré, du contre-balancement exact du poids de son corps sur les parties postérieures, et d'une union qui seule peut le rendre agréable à la main, alléger son devant, assurer sa marche, et maintenir le derrière dans une situation où toutes percussions s'effectuent, pour ainsi dire, sans travail et sans peine. Voyez UNION.

Observer les hanches, faire observer les hanches, voyez FUIR LES TALONS, ÉLARGIR.

HANCHE, (Marine) c'est la partie du vaisseau qui parait en-dehors depuis le grand cabestan jusqu'à l'arcasse ; ou bien c'est la partie du bordage qui approche de l'arcasse, au-dessous des banseilles ou galeries qui sont sous les flancs. Voyez Pl. I. Marine, un vaisseau Ve par le côté. (Z)