adj. en Anatomie, est ce qui a rapport à l'umbilic ou nombril. Voyez UMBILIC, etc.

UMBILICALE, région, est la partie de l'abdomen qui est autour de l'umbilic ou nombril. Voyez ABDOMEN et REGION.

UMBILICAUX, vaisseaux, sont un assemblage de vaisseaux propres au foetus, et qui forment ce qu'on nomme le cordon umbilical. Voyez FOETUS, ARRIERE-FAIX, etc.

Ces vaisseaux consistent en deux artères, une veine, et l'ouraque.

Les artères umbilicales viennent des iliaques près de leur division en externes et internes, et passant ensuite de chaque côté de la vessie et à-travers le nombril, vont se rendre au placenta.

La veine umbilicale vient du placenta par une infinité de rameaux capillaires qui se réunissent en un seul tronc, lequel Ve se rendre au foie du foetus, et se distribue en partie dans la veine-porte, et en partie dans la veine-cave.

L'ouraque ne se découvre manifestement que dans les animaux, quoiqu'il n'y ait pas lieu de douter qu'il n'existe aussi dans l'homme. Voyez OURAQUE.

L'usage des vaisseaux umbilicaux est d'entretenir une communication entre la mère et le foetus. Quelques auteurs prétendent que c'est par-là que le foetus reçoit sa nourriture, et qu'il croit comme une plante dont la mère est pour ainsi dire la racine, les vaisseaux umbilicaux la tige, et l'enfant est la tête ou le fruit. Voyez CIRCULATION, NUTRITION, FOETUS, etc.

UMBILICAL, cordon, est une espèce de cordon formé par les vaisseaux umbilicaux, lesquels étant enveloppés dans une membrane ou tunique commune, traversent l'arriere-faix, et se rendent d'un côté au placenta de la mère, et de l'autre à l'abdomen du foetus.

Le cordon umbilical est membraneux, tortillé, et inégal ; il vient du milieu de l'abdomen du foetus, et se rend au placenta de la mère : il est ordinairement de la longueur d'une demi-aune, et de la grosseur d'un doigt. Il devait nécessairement avoir cette longueur, afin que le foetus devenant fort, ne put pas le rompre en s'étendant et se roulant de tout côté dans la matrice, et afin qu'il put servir à tirer plus aisément l'arriere-faix après l'accouchement.

La route que tient ce cordon de l'umbilic jusqu'au placenta n'est pas toujours la même. Quelquefois il Ve du côté droit au cou du foetus, et l'ayant entouré, descend pour gagner le placenta. D'autres fois il Ve du côté gauche au cou, etc. D'autres fois il ne Ve point du tout au cou du foetus, mais se porte d'abord un peu vers la poitrine, et tournant ensuite autour du dos, se rend de-là au placenta.

Après l'accouchement, on rompt ou on coupe le cordon près du nombril ; en sorte que ses vaisseaux, savoir les deux artères, la veine et l'ouraque, deviennent entièrement inutiles, et se desséchant, se bouchent et ne servent plus que de ligaments pour suspendre le foie.

Le docteur Boerhaave propose une question difficîle ; savoir pourquoi tous les animaux mordent et déchirent le cordon umbilical de leurs foetus, dès qu'ils sont nés, sans qu'aucun périsse d'hémorrhagie, tandis que l'homme perd tout son sang en peu de temps, si on ne fait une ligature au cordon avec soin, quoique le cordon soit plus long et plus entortillé dans l'homme, et que par conséquent il y ait moins à craindre l'hémorrhagie ; à cette question on a donné des solutions diverses. Tauvry accuse le luxe de l'homme et son sang plus dissous ; Chirac la lenteur avec laquelle les bêtes mordent, mâchent, et rompent le cordon.

D'autres ont allégué la grandeur des vaisseaux, qu'ils prétendent beaucoup plus vastes que dans les brutes ; mais Fanton a proposé par conjecture, le peu de nécessité de la ligature, et Schulzius nie que le foetus humain perde son sang quoiqu'on ne lie pas le cordon. Dans ce cas Lamotte, Trew, etc. conviennent qu'il n'y a eu qu'une petite hémorrhagie. On trouve, il est vrai, des expériences contraires chez d'autres observateurs, tels que Mauriceau, Hildanus, Burgmann, Quellmalz, et Cramer, qui le sixième ou le dixième jour vit le sang sortir pour avoir bassiné le nombril d'une liqueur chaude. Au-reste, on ne peut mieux prouver combien les observateurs varient, et combien il est difficîle d'asseoir un jugement sur leurs faits ; il n'y a qu'à rapporter les expériences de Carpi, qui a Ve des foetus de cheval et d'âne périr, après avoir rompu leur cordon.