S. f. pl. en Anatomie ; ce sont deux grosses glandes situées derrière les deux oreilles, qui remplissent l'espace qui est entre l'angle postérieur de la mâchoire inférieure, et l'apophyse mastoïde. Voyez GLANDE et OREILLE.

Ce mot est composé du grec , proche, et , oreille ; elles sont de l'espèce conglomerée ; et par divers canaux excrétoires, qui enfin se réunissent en un, versent une humeur qu'elles séparent du sang artériel, qu'on nomme salive, dans la bouche, par deux vaisseaux formés de plusieurs branches unies à l'issue de ces glandes, et qui vont se rendre le long de la joue à la troisième dent molaire. Voyez SALIVE et SALIVAIRE.

PAROTIDES, on donne aussi le nom de parotides à une tumeur inflammatoire ; c'est-à-dire, accompagnée de rougeur, chaleur, douleur et pulsation, dont la glande parotide est attaquée. Ces tumeurs sont ordinairement malignes et critiques ; elles surviennent à la suite des fièvres malignes et pestilentielles. Les parotides bénignes sont plutôt oedémateuses qu'inflammatoires ; elles sont ordinaires aux enfants, et connues plus particulièrement sous le nom d'oreillons. Voyez OREILLONS.

Les parotides inflammatoires demandent, surtout lorsqu'elles sont critiques, à être déterminées à la suppuration. Dès qu'on s'aperçoit, après l'usage des maturatifs, d'un point de fluctuation au centre de la tumeur, on peut et l'on doit l'ouvrir sans différer. La continuation des cataplasmes émolliens et résolutifs procurera la résolution de la circonférence de la tumeur, concurremment avec la fonte suppuratoire qui se fait au centre.

On se presse de faire l'ouverture des parotides enflammées, pour empêcher l'engorgement du cerveau, par la compression que ces glandes engorgées font sur les jugulaires. Quelques auteurs prescrivent l'application d'une pierre à cautère pour entamer cette glande et y attirer forcément la suppuration.

Dans les virus vénériens et scrophuleux, les glandes parotides deviennent skirrheuses par l'épaississement de la lymphe, à quoi le froid extérieur auquel ces glandes sont exposées, ne laisse pas de pouvoir beaucoup contribuer. La résolution de ces tumeurs dépend de l'efficacité des remèdes internes, appropriés à la destruction du principe virulent. Les émolliens, les discussifs et les fondants extérieurs sont fort utiles. Si la parotide venait à suppurer à la suite d'un engorgement vénérien, comme la tumeur s'est formée lentement et par congestion, on n'est pas obligé d'avoir recours aux moyens prompts que prescrit le traitement méthodique de la parotide critique à la suite d'une fièvre aiguë. Il faut laisser le pus se former comme dans les bubons des aines, dont la parotide ne diffère alors que par la situation du mal. Le pus peut être résorbé sans inconvénient pendant l'usage des antivénériens ; et s'il séjourne dans la tumeur, lorsqu'elle est bien en maturité, une légère incision à la partie déclive suffit pour évacuer le pus. L'attention du chirurgien éclairé est seulement de ne pas attendre que les téguments soient émincis au point de ne pouvoir être conservés.

La cure des parotides ouvertes est la même que celle des abscès. Voyez ABSCES, ULCERES, DETERSIFS, etc. (Y)