terme de Chirurgie, remède propre à faire exfolier les os cariés, c'est-à-dire à faire séparer par feuilles la carie de la partie saine. Voyez CARIE et EXFOLIATION.

On nomme tuyau exfoliatif, un instrument qui perce l'os en le ratissant, et en enlevant plusieurs feuilles les unes après les autres. La tige et la mitte de cet instrument ne diffèrent point de celles du trépan couronné, puisqu'ils se montent sur l'arbre du trépan de même que la couronne. Voyez cette structure au mot TREPAN. La partie inférieure du trépan exfoliatif est une espèce de lame inégalement carrée, épaisse de deux lignes dans sa partie supérieure, un peu moins dans l'inférieure ; large d'environ six lignes et demie, et longue d'un pouce. Du milieu de la partie inférieure de cette lame sort une petite meche d'une ligne de longueur pour le plus, qui d'une base un peu large se termine par une pointe. Cette petite mêche sert de pivot à toute la machine. Cette lame, qui est tout à fait semblable au vilebrequin des Tonneliers, qu'ils appellent leur perçoir, doit avoir six tranchants opposés, deux sur les parties latérales de la lame, deux à sa partie inférieure, et deux aux deux côtés de la petite meche. Ces tranchants sont formés par de véritables biseaux tournés de droite à gauche, afin de couper de gauche à droite.

Cette lame doit être d'un bon acier, mais la trempe doit en être douce : telle est la trempe par paquets, qui est celle qui convient le mieux pour les instruments qui doivent agir sur des corps durs ; et si les ouvriers voient qu'elle soit encore trop dure, ils ont le soin de donner un recuit bleu, pour adoucir la trempe et la rendre moins aigre.

L'usage du trépan exfoliatif n'est pas fréquent ; il peut cependant trouver son utilité, et il ne faut pas le soustraire de l'arcenal de Chirurgie, ou quelques praticiens le regardent comme inutile. Voyez la fig. 4. Pl. XVI. (Y)