livre de, (Théologie) nom d'un des livres canoniques de l'ancien-Testament, ainsi appelé parce qu'il contient l'histoire de Judith héroïne israèlite, qui délivra la ville de Béthulie sa patrie assiégée par Holopherne général de Nabuchodonosor, en mettant à mort ce même Holopherne.
L'authenticité et la canonicité du livre de Judith sont des points fort contestés. Les Juifs lisaient ce livre, et le conservaient du temps de saint Jérôme ; saint Clément pape l'a cité dans son épitre aux Corinthiens, aussi-bien que l'auteur des constitutions apostoliques, écrites sous le nom du même saint Clément. S. Clément d'Alexandrie, liv. IV. des stromates ; Origène, Homél. 19 sur Jérémie, et tome III. sur saint Jean ; Tertullien, lib. de Monogamia, cap. 17. saint Ambraise, lib. 3 de Officiis, et lib. de vidius, en parlent aussi. Saint Jérôme le cite dans son épitre à Furia, et dans sa préface sur le livre de Judith, il dit que le concîle de Nicée avait reçu ce livre parmi les canoniques, non qu'il eut fait un canon exprès pour l'approuver, car on n'en connait aucun où il en soit fait mention, et saint Jérôme lui-même n'en cite aucun ; mais il savait peut-être que les pères du concîle l'avaient allégué, ou il présumait que le concîle l'avait approuvé, puisque depuis ce concîle les pères l'avaient reconnu et cité. Saint Athanase, ou l'auteur de la synopse qui lui est attribuée, en donne le précis comme des autres livres sacrés. Saint Augustin, comme il parait par le livre II. de la Doctrine chrétienne, chap. 8. et toute l'église d'Afrique le recevaient dans leur canon. Le pape Innocent I. dans son épitre à Exupere, et le pape Gélase dans le concîle de Rome, l'ont reconnu pour canonique. Il est cité dans saint Fulgence et dans deux auteurs anciens, dont les sermons sont imprimés dans l'appendix du cinquième tome de saint Augustin ; enfin le concîle de Trente l'a déclaré canonique.
Lire la suite...