(Critique sacrée) en grec : on dérive ce mot de , atrium, thalamus, porticus, portique, chambre, vestibule ; ou de , qui signifie un grand voîle que l'on mettait aux portes des temples, surtout en Egypte. Les prêtres qui avaient soin de lever ce voîle pour faire voir la divinité, étaient appelés pastophores ; et les appartements où ils logeaient attenant le temple, pastophoria. Isaïe xxij. donne pareillement ce nom aux logements des prêtres qui étaient autour des galeries du temple de Jérusalem. On appela aussi pastophorium la tour sur le haut de laquelle le sacrificateur en charge sonnait de la trompette, et annonçait au peuple le sabbat et les jours de fêtes. Ce mot passa depuis aux Chrétiens, qui appelèrent pastophoria les appartements joignant les grandes églises, où se tenaient les prêtres qui les desservaient, et où les fidèles leur portaient des offrandes, soit pour leur entretien, soit pour d'autres besoins. Quelques auteurs ont imaginé que chez les chrétiens pastophorium signifiait un ciboire, parce qu'il est ordonné dans un endroit des constitutions apostoliques, qu'après la communion des hommes et des femmes, les diacres portent les restes dans le pastophorium ; mais outre que l'usage des ciboires était inconnu dans ce temps-là, ce terme veut dire la chambre, l'appartement qui était voisin du temple. (D.J.)

Le nom de pastophorie a encore diverses acceptions. Cuper prétend que c'était une habitation où demeuraient les prêtres destinés à porter en procession la châsse, l'image, ou la représentation des dieux. D'autres ont cru que c'était une petite maison, où demeuraient ceux qui avaient la garde des temples. M. Lemoine convient que c'était chez les payens, comme chez les chrétiens une cellule à côté des temples, où l'on portait les offrandes, et où l'évêque les distribuait. (D.J.)