(Critique sacrée) table d'or posée sur l'arche d'alliance du premier temple, et lui servant de couvercle.

Le propiciatoire était d'or massif d'une épaisseur d'une paume, à ce que disent les rabbins. Il y avait aux deux bouts deux chérubins tournés en-dedans l'un vers l'autre, les ailes étendues, avec lesquelles embrassant toute la circonférence du propiciatoire, ils se rencontraient des deux côtés précisément au milieu. Les rabbins assurent que tout cela était tout d'une pièce sans aucune soudure. C'est sur ce propiciatoire (Lev. XVIe 2.) que reposait le schekina, ou la présence divine, tant dans le tabernacle que dans le temple, et qu'elle s'y rendait sensible sous la forme d'une nuée.

C'est de-là (Exode XVe 22. Nomb. 7. 89.) que Dieu prononçait ses oracles de vive voix et par des sons articulés, toutes les fois qu'il était consulté en faveur de son peuple. De-là vient que dans l'Ecriture Dieu est dit si souvent habiter entre les chérubins, c'est-à-dire entre les chérubins du propiciatoire, parce qu'il se tenait là comme sur son trône, et qu'il donnait des marques sensibles de sa glorieuse présence parmi les Israélites. C'est pour cette raison que le souverain sacrificateur se présentait devant le propiciatoire une fois l'an, dans le grand jour des expiations, lorsqu'il devait s'approcher le plus près de la divinité pour intercéder et faire propiciation en faveur d'Israèl. Tous ceux aussi de la nation qui servaient Dieu selon la loi mosaïque, en faisaient le centre de leur culte, non-seulement lorsqu'ils venaient adorer dans le temple, mais encore dans quelqu'endroit du monde qu'ils fussent dispersés, se tournant dans leurs prières du côté où l'arche était placée, et dirigeant toutes leurs dévotions de ce côté-là. I. Rais, VIIIe 48. Dan. Ve 10. Prideaux.

Les Chrétiens ont donné quelquefois le nom de propiciatoire aux dais ou baldaquins qui couvraient l'autel, ou même au ciboire où reposait l'eucharistie qui était suspendue sous ce dais. Voyez CIBOIRE.