S. m. (Critique sacrée) Les savants sont fort partagés lorsqu'il s'agit de déterminer ce que c'était que le musach ou couvert du sabath. Quelques-uns ont cru que c'était un endroit du temple où l'on s'asseyait les jours du sabath, pour assister aux sacrifices, et pour entendre la lecture de la loi. Vatable conjecture que c'était une espèce de pupitre, environné d'une grille, où étaient assis les prêtres et les lévites lorsqu'ils enseignaient la loi au peuple. Beaucoup de savants, se fondant sur les dernières paroles du texte, entendent ce passage d'une manière fort différente. Ils prétendent qu'Achaz profana le temple, et qu'il n'y laissa qu'une entrée du côté de son palais, ayant fait fermer les autres, pour se fortifier davantage, et afin que les ennemis ne pussent arriver à son palais qu'après avoir fait le siege du temple ; et qu'il fit démolir le parvis nommé musach, parce qu'il était un obstacle à ce dessein.

Théodoret et Lira disent qu'Achaz eut dessein de flatter le roi d'Assyrie par le mépris qu'il témoigna pour le Dieu d'Israèl, en ôtant toute communication de son palais avec le temple. D'autres enfin craient que le musach était une espèce d'armoire placée à l'entrée du premier parvis du temple, où le roi mettait ses aumônes le jour du sabath quand il allait au temple. Quoi qu'il en sait, Josephe dit qu'il porta l'impiété jusques à cet horrible excès, de ne se contenter pas de dépouiller le temple de tous ses trésors, il le fit même fermer, afin qu'on ne put y honorer Dieu par les sacrifices solennels qu'on avait accoutumé de lui offrir. (D.J.)