S. m. (Théologie) réfection qu'on prend à certaines heures réglées de la journée. Voyez
REFECTION.
Ce mot vient du latin repastus formé de pastus, qui signifie une personne qui a pris une refection suffisante. Aussi les Italiens et les Espagnols disent-ils pasto dans le même sens.
Les repas qui sont rapportés dans l'Ecriture du temps des premiers patriarches, font voir que ces premiers hommes ne connaissaient pas beaucoup les raffinements en fait de cuisine, même dans leurs repas les plus magnifiques. Abraham, personnage riche et distingué dans son pays, ayant à recevoir trois anges cachés sous la figure d'hommes, leur sert un veau, du pain frais, mais cuit à la hâte et sous la cendre, du beurre et du lait ; mais ils se dédommageaient de la qualité par la quantité. Un veau tout entier et trois mesures de farines qui revenaient à plus de deux de nos boisseaux, c'est-à-dire à plus de cinquante-six livres pour trois personnes : de même Rebecca apprêta pour Isaac seul deux chevreaux. Joseph pour témoigner à son frère Benjamin la considération qu'il a pour lui, lui fait servir une portion quadruple de celle qu'il avait fait donner à ses autres frères. Tous ces traits semblent prouver que ces premiers hommes étaient grands mangeurs, aussi faisaient-ils grand exercice, et peut-être étaient-ils de plus grande taille, aussi-bien que de plus longue vie. Les Grecs croyaient aussi que les hommes des temps héroïques étaient de plus haute stature, et Homère les fait grands mangeurs. Quand Eumée reçoit Ulysse, il apprête un grand porc de cinq ans pour cinq personnes. Odyss. 14.
Lire la suite...