ou DEMI - ARIENS, s. m. pl. (Histoire ecclésiastique) secte d'hérétiques qui étaient une branche des Ariens, composée selon S. Epiphane, de ceux qui condamnaient en apparence les erreurs d'Arius, mais qui admettaient pourtant quelques-uns de ses principes qu'ils ne faisaient que déguiser, en les enveloppant sous des termes plus doux et plus moderés. Voyez ARIEN.

Pour entendre le vrai sens de ce nom, il faut savoir que les sectateurs d'Arius se divisèrent en deux partis principaux. Les uns suivant l'hypothèse de leur maître, soutinrent que le fils était dissemblable au père, , d'où on les nomma Anoméens ou Eunomiens du nom d'Eunomius leur chef, ou purs Ariens, voyez ANOMEENS, EUNOMIENS, ARIENS. Les autres qui refusaient de recevoir le mot , consubstantiel, comme marquant une parfaite égalité entre le père et le fils, feignaient d'approcher du sentiment des pères de Nicée, en disant que le fils était , c'est-à-dire semblable en essence ou semblable en toutes choses au père. On leur donna le nom de semi - Ariens, comme n'étant qu'à demi dans les sentiments des Ariens.

Quoique quant à l'expression, ils ne différassent des orthodoxes que par une seule lettre ; ils étaient néanmoins dans l'erreur des Ariens, qui mettaient le fils au rang des créatures. Il ne leur servait de rien d'enseigner qu'il n'y avait point d'autre créature de même rang que lui, puisqu'en niant qu'il fût consubstantiel à Dieu le père, ils niaient au fond qu'il fût véritablement Dieu.

Les semi-Ariens eurent beaucoup de part aux conciles de Seleucie et de Rimini, où ils trompèrent les Catholiques par des confessions de foi captieuses ; quoiqu'ils convinssent que le Fils était en toutes choses semblable au Père, ils étaient divisés entr'eux lorsqu'il fallait expliquer ce point, les uns faisant consister la ressemblance du Fils au Père dans la seule volonté, et les autres dans la substance ; parmi ces derniers il y en avait plusieurs qui étaient orthodoxes et qui se réunirent dans la suite à l'Eglise catholique.

Le second concîle général a encore donné le nom de semi-Ariens à d'autres hérétiques qui niaient la divinité du S. Esprit, et qui eurent pour chef Macédonius. Comme les Ariens s'étaient principalement élevés contre la seconde personne de la sainte Trinité, le concîle appela semi-Ariens, ceux qui voulurent contester à la troisième sa divinité ; les premiers avaient été quelquefois designés par , ennemis de Jesus - Christ. On appela les autres , ennemis du S. Esprit ; mais ils sont plus connus dans l'histoire ecclésiastique sous le nom de Macédoniens. Voyez MACEDONIENS.

SEMI-BREVE, s. f. est dans nos anciennes musiques, une valeur de note ou une mesure de temps, qui comprend l'espace de deux minimes ou blanches, c'est-à-dire la moitié d'une breve. La semi - breve s'appelle autrement ronde. Voyez RONDE, VALEUR DES NOTES. (S)