S. m. (Histoire ecclésiastique) celui qui faisait les fosses pour enterrer les morts. Dans les premiers siècles de l'Eglise il y avait des clercs destinés à ce travail. Enfin en 357 Constantin fit une loi en faveur des prêtres Copiates, c'est-à-dire de ceux qui avaient soin des enterrements, par laquelle il les exemptait de la contribution lustrale que payaient tous les marchands. C'est sous cet empereur qu'on commença à les appeler Copiates, c'est-à-dire des clercs destinés au travail, du grec , travail, qui vient de , scindo, caedo, ferio ; auparavant ils s'appelaient decani et lecticarii, peut-être parce qu'ils étaient divisés par dixaines, dont chacune avait une bière ou litière pour porter les corps. On leur donnait ordinairement rang parmi les clercs, et avant les chantres. Selon Bingham, ils étaient fort nombreux, surtout dans les grandes églises ; on en comptait jusqu'à onze cent dans celle de Constantinople du temps de Constantin, et il n'y en eut jamais moins de neuf cent cinquante sous ceux de ses successeurs, qui réduisirent les Copiates à un plus petit nombre. On les appela aussi collegiati, parce qu'ils formaient un corps à part ; collegium, une société distinguée des autres clercs. Il ne parait pas qu'ils retirassent aucune rétribution des enterrements, mais surtout de ceux des pauvres ; l'église les entretenait sur ses revenus, ou ils faisaient pour subsister quelque commerce ; et c'était en considération des services qu'ils rendaient dans les funérailles, que Constantin les avait exemptés du tribut imposé sur tous les autres commerçans. Bingham. orig. eccles. tom. II. lib. III. cap. VIIIe §. 1. 2. 3 et 4. (G)