(Histoire ecclésiastique) ordre religieux réformé de celui de S. Benait, et composé d'un très-grand nombre de monastères d'hommes et de filles, qu'on nomme Cisterciens, et le plus communément Bernardins et Bernardines. Voyez BERNARDINS.

Cet ordre commença en 1075 par vingt-un religieux du monastère de Molesme en Bourgogne, qui trouvant que la règle de S. Benait n'était pas assez exactement observée dans cette maison, obtinrent, avec Robert leur abbé, permission de Hugues archevêque de Lyon et légat du saint siège, d'aller s'établir à quatre lieues de Dijon, dans un lieu nommé Citeaux, Cistercium, à cause, dit-on, du grand nombre de citernes qu'on y avait creusées. Othon ou Eudes I. du nom, duc de Bourgogne, leur y bâtit une maison où ils entrèrent en 1098, et qu'il fonda très-richement. L'évêque de Châlons donna à Robert le bâton pastoral en qualité d'abbé. L'abbé de Citeaux est général de l'ordre, et conseiller né au parlement de Bourgogne.

Les religieux de Citeaux peuvent prendre des degrés dans l'université de Paris, et ont à cet effet dans la capitale un collège pour les étudiants de leurs différentes maisons, qu'on nomme le collège des Bernardins. Leur ordre a été fécond en hommes illustres ; outre quatre papes qu'il a donnés à l'Eglise, on compte un très-grand nombre de cardinaux, d'évêques, et d'écrivains distingués. L'ordre de Citeaux est le premier qui ait établi des chapitres généraux par une bulle de Calixte II. en 1119. (G)