S. m. (Histoire ecclésiastique) épithète en usage dans plusieurs maisons religieuses, tant d'hommes que de femmes, telles que celles des Augustins, Capucins, Récollets, etc. On dit un père discret, une mère discrette. Une mère discrette est une ancienne qui sert de conseil et d'assistante à la supérieure. Un père discret est un député d'un couvent au chapitre provincial ; les prérogatives et la durée des pères discrets varient suivant les maisons.

DISCRETTE, adj. (Géométrie et Physique) la proposition discrette ou disjointe est celle où le rapport de deux nombres ou quantités est le même que celui de deux autres quantités, quoiqu'il n'y ait pas le même rapport entre les quatre nombres. Voyez RAISON et PROPORTION.

Ainsi, supposant la proportion des nombres 6, 8 : : 3, 4. le rapport des deux premiers 6, 8, est le même que le rapport des deux derniers 3, 4 ; par conséquent ces nombres sont proportionnels ; mais ils ne le sont que d'une manière discrette ou disjointe ; car 6 n'est pas à 8 comme 8 est à 3 ; c'est-à-dire que la proportion est interrompue entre 8 et 3, et n'est pas continuée pendant tout son cours, comme dans les proportions suivantes, où les termes sont continuement proportionnels, 3, 6 :: 6, 12 :: 12, 24, ou 3, 6, 12, 24, etc.

La quantité discrette est celle dont les parties ne sont point continues ou jointes ensemble. Voyez QUANTITE. Tel est un nombre, dont les parties étant des unités distinctes, ne peuvent former un seul continu : car selon quelques-uns, il n'y a point dans le continu de parties actuellement déterminées avant la division : elles sont infinies en puissance ; c'est pourquoi l'on a coutume de dire que la quantité continue est divisible à l'infini. Voyez CONTINU, QUANTITE, VISIBILITELITE. (E)