(Histoire ecclésiastique) personne n'ignore que c'est la fête de la nativité de J. C. Voyez NATIVITE DE J. C.

Neuf jours devant la célébration de cette sainte fête, on chante dans l'église catholique les antiennes qu'on appelle des OO ; parce qu'elles commencent toutes par O, et ces sortes de cantiques sacrés ne peuvent tendre qu'à l'édification ; mais il n'en était pas de même de la manière dont la fête de Noë se faisait encore à Valladolid au milieu du dernier siècle. On y employait les mêmes extravagances qu'à la fête des fous dans notre barbarie : des masques grotesques, des habits de mascarades, des danses dans l'église avec des tambours de basque et des violons, s'accordaient aux orgues qui sonnaient des chaconnes ; et le peuple criait victor à celui qui chantait le mieux un villaneio d'une mule qui rue, etc. Les lumières de l'esprit qui ne percent que fort tard, ont enfin dissipé partout ces sortes d'indécences. (D.J.)

NOEL, s. m. (Poésie sacrée) chanson spirituelle faite en l'honneur de la nativité de Notre-Seigneur ; Pasquier dit dans ses recherches, liv. IV. ch. XVIe que de son temps on chantait encore en plusieurs églises des noèls pendant la grand - messe du jour de noèl : un autre historien prétend, que la plupart des noèls qu'on chante en France, sont des gavottes et des menuets d'un ballet qu'Eustache du Corroy, un des plus grands musiciens de son siècle, avait composé pour le divertissement du roi Charles IX. (D.J.)