S. m. (Histoire ecclésiastique) religieux qui vit dans un couvent ou en communauté sous une certaine règle, différent en cela de l'hermite ou anachorete, qui vit dans la solitude. Voyez HERMITE et ANACHORETE.

Ce mot vient du grec , communis, et , vita, vie.

Cassien prétend que le couvent est différent du monastère, en ce que ce dernier est l'habitation d'un seul religieux ; au lieu que couvent ne se peut dire que de plusieurs religieux qui habitent ensemble et qui vivent en communauté : mais on confond assez ces deux mots. Voyez COUVENT et MONASTERE.

L'abbé Piammon parle de trois différentes sortes de moines qui se trouvaient en Egypte : les Cénobites, qui vivaient en communauté ; les Anachorettes, qui vivaient dans la solitude, et les Sabaraïtes, qui n'étaient que de faux moines et des coureurs. Voyez ANACHORETE.

Il rapporte au temps des apôtres l'institution des Cénobites, comme un reste ou une imitation de la vie commune des premiers fidèles de Jérusalem : S. Pacome passe cependant pour l'instituteur de la vie cénobitique, parce que c'est le premier qui forma des communautés réglées, Voyez REGLE et MOINE.

Dans le code théodosien, Lib. XI. tit. xxx. de Appellat. leg. 57. les Cénobites sont appelés synoditae terme qui signifie proprement des hommes vivants en communauté, et non les domestiques des moines, comme l'ont imaginé faussement quelques glossateurs. Bingham, orig. ecclés. tom. III. lib. VII. c. IIe §. 3. (G)