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Catégorie parente: Science de Dieu
Catégorie : Théologie rabbinique
S. m. (Théologie rabbinique) les Masorethes étaient des gens dont la profession consistait à transcrire l'Ecriture, à faire des remarques de critique, et à enseigner à la lire comme il fallait. Cette espèce de critique qu'ils enseignaient, est ce que les Juifs appellent la masore.

Mais cet art et la tradition sur laquelle il était fondé, n'allait pas plus loin que la lecture de l'Ecriture-sainte et du texte hébreu. Il y avait une autre tradition pour l'interprétation de l'Ecriture.

Celle dont il s'agit ici, qui regardait seulement la véritable manière de lire, était une affaire à part ; qu'ils prétendaient avoir été établie aussi-bien que l'autre par une constitution de Moïse sur la montagne de Sinaï ; car ils croyaient que quand Dieu lui donna la loi, il lui apprit premièrement la véritable manière de la lire ; et secondement la véritable explication ; et que l'une et l'autre de ces choses fut transmise à la postérité par la tradition orale pendant un grand nombre de générations ; jusqu'à ce qu'enfin on écrivit cette manière de lire, en se servant pour cela d'accens et de points voyelles ; comme l'explication fut aussi enfin écrite dans la Misna et la Gémare. Ils appellent la première de ces choses la masore, qui signifie la tradition ; et l'autre la cabale, qui signifie la réception.

Mais dans le fond ces deux mots reviennent à la même chose, et marquent une connaissance qui passe d'une génération à l'autre par voie de tradition. Comme alors l'un donne et l'autre reçoit, l'art de la lecture a pris le nom qui marque cette action de donner ; et celui de l'explication a eu en partage celui qui marque celle de recevoir.

Au reste, ceux qui ont composé la masore que nous avons, ont porté à un excès ridicule leur amour pour des minuties : le chef-d'œuvre de leur critique a été de compter le nombre des versets, et jusqu'à celui des mots et des lettres de chaque livre du vieux testament, de marquer le verset, le mot, et la lettre du milieu de chacun de ces livres. Le reste de leurs observations n'est pas plus relevé, quoi qu'en dise M. Simon, dans son Histoire critique du vieux Testament.




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