S. m. pl. (Théologie) hérétiques du neuvième siècle, et sectateurs d'un certain Sergius qui avait renouvellé les erreurs des Manichéens. Ce mot est dérivé du grec, et formé d' privatif, sans, et d', sto, je me tiens ferme ; comme qui dirait variable, inconstant ; soit parce qu'ils ne s'en tenaient pas à la foi de l'Eglise, soit parce qu'ils variaient dans leur propre créance. Ces hérétiques s'étaient fortifiés sous l'empereur Nicéphore, qui les favorisait : mais son successeur Michel Curopalate les réprima par des édits extrêmement sevères. On conjecture qu'ils étaient les mêmes que ceux que Théophane et Cedrene appellent Anthiganiens, parce que Nicephore et Curopalate tinrent chacun à l'égard de ceux-ci la conduite dont nous venons de parler. Le P Goar dans ses Notes sur Théophane à l'an 803, prétend que ces troupes de vagabonds, connus en France sous le nom de Bohémiens ou d'Egyptiens, étaient des restes des Astathiens. Son opinion ne s'accorde pas avec le portrait que Constantin Porphyrogenete et Cedrene nous ont fait de cette secte, qui née en Phrygie, y domina, et s'étendit peu dans le reste de l'Empire ; et qui joignant l'usage du baptême à la pratique de toutes les cérémonies de la loi de Moyse, était un mélange absurde du Judaïsme et du Christianisme. (G)