S. m. (Théologie) nom de secte. L'ancienne église appelait matérialistes ceux qui, prévenus par la Philosophie qu'il ne se fait rien de rien, recouraient à une matière éternelle sur laquelle Dieu avait travaillé, au-lieu de s'en tenir au système de la création, qui n'admet que Dieu seul, comme cause unique de l'existance de toutes choses. Voyez MONDE et MATIERE.

Tertullien a solidement et fortement combattu l'erreur des matérialistes dans son traité contre Hermogène, qui était de ce nombre.

On donne encore aujourd'hui le nom de matérialistes à ceux qui soutiennent ou que l'âme de l'homme est matière, ou que la matière est éternelle, et qu'elle est Dieu ; ou que Dieu n'est qu'une âme universelle répandue dans la matière, qui la meut et la dispose, soit pour produire les êtres, soit pour former les divers arrangements que nous voyons dans l'univers. Voyez SPINOSISTES.