PECHE, (Théologie) les théologiens catholiques définissent le péché véniel, un péché qui affoiblit en nous la grâce sanctifiante, quoiqu'il ne nous l'ôte pas, telle qu'une légère impatience, un murmure, un doute involontaire contre la foi, etc.

La confession des péchés véniels n'est pas absolument nécessaire, mais elle est fort utîle soit pour humilier, soit pour purifier de plus en plus le pécheur. Ce qui caractérise le péché véniel, et le différencie du péché mortel, c'est quand sa matière est légère, ou que le consentement de la volonté est imparfaite.

Les prétendus reformés rejettent cette distinction de péchés mortels et véniels, et soutiennent que tous les péchés, quelque griefs qu'ils soient, sont véniels, c'est-à-dire, pardonnables ; or tout cela n'est qu'une dispute de mots ; car les catholiques conviennent également qu'il n'y a point de péchés irrémissibles. Mais les protestants ajoutent que tous les péchés quelques legers qu'ils puissent être, sont mortels, parce qu'ils offensent tous Dieu. Doctrine également opposée à la religion, qui dicte que les plus justes ne sont pas exempts des fautes de faiblesse et d'infirmité ; et à la raison qui démontre que tous les péchés ne sont pas égaux, ainsi que le prétendaient les stoïciens. Voyez STOÏCIEN.