S. m. en Théologie, le plus haut des cieux, le lieu où les saints jouissent de la vision béatifique. On l'appelle aussi le ciel empyrée, et paradis. Voyez CIEL.

Ce mot est formé du grec , dans, et , feu, pour marquer l'éclat et la splendeur de ce ciel.

Quelques pères ont pensé que l'empyrée avait été créé avant le ciel que nous voyons. Comme ils supposent que c'est la demeure de Dieu, ils soutiennent qu'elle doit être extrêmement lumineuse, suivant cette parole de S. Paul, lucem habitat inaccessibilem. Mais une difficulté les arrête : c'était d'expliquer l'obscurité qui régnait dans le monde avant la création du Soleil. Pour la résoudre, ils ont eu recours à cette hypothèse : que les cieux que nous voyons, étant une espèce de rideau, dérobèrent à la terre et aux eaux la lumière de l'empyrée. Au reste, ni cette supposition, ni l'opinion qui l'a occasionnée, n'ont pas paru assez fondées aux Théologiens pour les élever au-dessus du rang de simples conjectures.

M. Derham a cru que les taches qu'on aperçoit dans certaines constellations, sont des trous du firmament, à-travers lesquels on voit l'empyrée. Voilà une idée bien extraordinaire, pour ne rien dire de plus. Voyez ETOILE, FIRMAMENT, etc. (G)