S. f. (Grammaire et Théologie) nature ou essence de Dieu. Voyez DIEU.

La divinité et l'humanité sont réunies dans la personne de Jesus-Christ. La divinité n'est ni multipliée, ni séparée dans les trois personnes de la sainte Trinité, elle est une, et indivise pour toutes les trois.

Les Athées soutiennent que la connaissance d'une divinité n'est qu'une invention politique des premiers législateurs, pour assurer et maintenir l'observation de leurs lais. Il est vrai que les législateurs ont profité de cette idée qu'ils ont trouvée imprimée dans l'esprit des peuples, et l'histoire nous l'apprend, mais elle ne nous apprend pas quand les hommes ont commencé à avoir cette idée. On peut les défier en toute sûreté de fixer cette époque. Voyez DIEU.

Le paganisme avait des divinités fabuleuses qu'on peut réduire en trois classes. La première représentait la nature divine sous divers attributs théologiques qu'elle personnifiait ; ainsi Jupiter représentait la puissance absolue de Dieu ; Junon, sa justice ; Minerve, son intelligence ou sa sagesse, etc. La seconde classe comprenait les divinités physiques ; ainsi Eole représentait ce pouvoir sur la nature qui rassemble les vapeurs et les exhalaisons pour former les vents, etc. La dernière classe renfermait les divinités morales, comme les furies qui n'étaient autre chose que les reproches et les remords secrets de la conscience ; mais ce mot n'est plus d'usage en français. Il n'y a que les Anglais qui s'en servent. Chambers.

On a aussi quelquefois employé le mot divinité dans le même sens que Théologie. Voyez THEOLOGIE. Voyez PAGANISME. (G)