S. m. (Théologie) collection des pseaumes que l'on attribue à David. Voyez PSEAUME. On donne aussi ce nom tant dans l'église grecque que dans la latine à ces mêmes pseaumes, divisés en plusieurs parties, que l'on chante dans l'office divin. Dans l'église latine, le pseautier est partagé pour être récité entier dans l'office d'une semaine. Les Grecs l'ont divisé en vingt parties, qu'ils nomment , c'est-à-dire session, et ils en récitent un certain nombre de sessions par jour dans leur office ; de sorte que chaque semaine ils parcourent ainsi tout le pseautier. Pendant les six semaines du carême, ils le doublent, récitant tous les pseaumes deux fois chaque semaine, à l'exception de la semaine-sainte, où ils ne le disent qu'une fais, finissant leur office au mercredi-saint, et ne disant rien du pseautier depuis le jeudi-saint jusqu'au samedi d'après Pâques. Léo Allat. dissert. sur les livr. ecclés. des Grecs.

Il y a une infinité d'éditions du pseautier. Augustin Justiniani, dominicain et évêque de Nebo, publia un pseautier polyglotte à Gènes en 1516. Contarini en publia un autre en hébreu, en chaldéen, en arabe, avec des notes et des gloses latines. Voyez POLYGLOTTE.

Pseautier, chez quelques religieuses, se dit aussi d'un grand chapelet composé de 150 grains, pour égaler le nombre des pseaumes de David.

On tient que c'est S. Dominique qui en a été l'inventeur. Voyez CHAPELET, ROSAIRE.