adj. pris subst. se dit d'une personne versée dans l'Astronomie. Le peuple confond quelquefois Astrologue avec Astronome : mais le premier s'occupe d'une science chimérique, et le second d'une science très-belle et très-utile. Dans le temps que l'Astrologie judiciaire était à la mode, il n'y avait presque point d'Astronome qui ne fût Astrologue. Aujourd'hui il n'y a plus que des Astronomes, et point d'Astrologues, ou plutôt les Astrologues font très-méprisés. Voyez les plus célèbres Astronomes à l'article ASTRONOMIE.
adj. (Physique) Nous appelons ainsi ce qui a des parties rangées les unes auprès des autres, en sorte qu'il soit impossible d'en ranger d'autres entre-deux dans un autre ordre ; et généralement on conçoit de la continuité par-tout où l'on ne peut rien placer entre deux parties.
Ainsi nous disons que le poli d'une glace est continu, parce que nous ne voyons point de parties non polies entre celles de cette glace, qui en interrompent la continuité ; et nous appelons le son d'une trompette continu, lorsqu'il ne cesse point, et qu'on ne peut point mettre d'autre son entre-deux. Mais lorsque deux parties d'étendue se touchent simplement et ne sont point liées ensemble, en sorte qu'il n'y a point de raison interne, comme celle de la cohésion ou de la pression des corps environnans, pourquoi l'on ne pourrait point les séparer et mettre quelque chose entre-deux, alors on les nomme contiguès. Ainsi dans le contigu la séparation des parties est actuelle, au lieu que dans le continu elle n'est que possible. Deux hémisphères de plomb, par exemple, sont deux parties actuelles de la boule, dont ils sont les moitiés ; et ces deux parties seront contiguès, si on les place l'une auprès de l'autre, en sorte qu'il n'y ait rien entre-deux : mais si on joignait les deux hémisphères ensemble, de manière à former un seul tout, ce tout deviendrait un continu, et la contiguité de ses parties serait alors simplement possible, en tant que l'on conçoit qu'il est possible de séparer cette boule en deux hémisphères, comme avant la réunion. Il résulte de-là, suivant quelques Métaphysiciens, que l'idée de l'espace absolu doit nous le représenter comme un continu ; mais ce n'est qu'une abstraction. Voyez ESPACE et CONTIGU. Article de M. Formey. Lire la suite...