adj. en Astronomie, se dit du lever d'une étoîle au-dessus de l'horizon lorsque le soleil y entre ; ou de son coucher, lorsque le soleil en sort. Voyez LEVER et COUCHER.

La plupart écrivent achronique, faisant venir ce mot de privatif et χρόνος, temps, en quoi ils se trompent ; car c’est un mot francisé du Grec ἀκρόνυχος, composé de ἄκρον, extrémité, et νὺξ, nuit : ideo acronychum quòd circa ἄκρον τῆς νύκτος ; aussi quelques Auteurs écrivent-ils même acronyctal au lieu d’acronychus ; et cette façon de l’écrire est en effet tres-conforme à l’étymologie, mais contraire à l’usage.

Lever ou coucher acronyque est opposé à lever ou coucher cosmique et héliaque.

Comme dans la première antiquité la plupart des peuples n'avaient pas tout à fait réglé la grandeur de l'année, parce qu'ils ne connaissaient pas encore assez le mouvement apparent du soleil, il est évident que si on eut fixé à certains jours du mois quelque événement remarquable, on aurait eu trop de peine à découvrir dans la suite précisément le temps de l'année auquel cela devait répondre. On se servait donc de la méthode usitée parmi les gens qui vivaient à la campagne ; car ceux-ci ne pouvaient se régler sur le calendrier civil, puisque les mêmes jours du mois civil ne répondaient jamais aux mêmes saisons de l'année, et qu'ainsi il fallait avoir recours à d'autres signes pour distinguer les temps et les saisons. Or les laboureurs, les historiens, et les poètes, y ont employé le lever et le coucher des astres. Pour cet effet ils distinguèrent trois sortes de lever et de coucher des astres, qu'ils ont nommé acronyque, cosmique, et héliaque. Voyez COSMIQUE et HELIAQUE. Instr. Ast. de M. le Monnier. (O)