S. m. Maius, (Chronologie) le cinquième mois de l'année à compter depuis Janvier, et le troisième à compter le commencement de l'année du mois de Mars, comme faisaient anciennement les Romains. Voyez MOIS et AN, et l'article suivant.

Il fut nommé Maius par Romulus, en l'honneur des sénateurs et nobles de la ville qui se nommaient majores, comme le mois suivant fut nommé Junius, en l'honneur de la jeunesse de Rome, in honorem juniorum ; c'est-à-dire de la jeunesse qui servait à la guerre, d'autres prétendent que le mois de Mai a tiré son nom de Maya, mère de Mercure, à laquelle on offrait les sacrifices dans ce mois.

C'est dans ce mois que le soleil entre dans le signe des gémeaux, et que les plantes fleurissent.

Le mois de Mai était sous la protection d'Apollon ; c'était aussi dans ce mois que l'on faisait les fêtes de la bonne déesse, celles des spectres appelés muria, et la cérémonie du regi-fugium ou de l'expulsion des rais.

Les anciens ont regardé ce mois comme malheureux pour le mariage : cette superstition vient peut-être de ce qu'on célébrait la fête des esprits malins au mois de Mai, et c'est à propos de cette fête qu'Ovide dit au cinquième livre de ses fastes,

Nec viduae taedis eadem, nec virginis apta

Tempora, quae nupsit, non diuturna fuit

Hâc quoque de causâ, si te proverbia tangunt,

Mense malas Maïo nubere vulgus ait.

Chambers.

MAI, (Antiquité romaine) le troisième mois de l'année selon le calendrier de Romulus, qui le nomma Maïus en considération des sénateurs et des personnes distinguées dans la ville, qu'on appelait majores. Ainsi le mois suivant fut appelé Junius, en l'honneur des plus jeunes, in honorem juniorum. D'autres veulent que Mai ait pris son nom de Maïa, mère de Mercure : ce mois était sous la protection d'Apollon.

Le premier jour on solennisait la mémoire de la dédicace d'un autel dressé par les Sabins aux dieux Lares. Les dames romaines faisaient ce même jour un sacrifice à la bonne déesse dans la maison du grand pontife, où il n'était pas permis aux hommes de se trouver : on voilait même tous les tableaux et les statues du sexe masculin. Le neuvième on célébrait la fête des lémuries ou rémuries. Le 12 arrivait celle de Mars, surnommé ultor, le vengeur, auquel Auguste dédia un temple. Le 15, jour des ides, se faisait la cérémonie des Argiens, où les Vestales jetaient trente figures de jonc dans le Tibre par-dessus le pont Sublicien. Le même jour était la fête des marchands, qu'ils célébraient en l'honneur de Mercure. Le 21 arrivaient les agonales. Le 24 était une autre cérémonie appelée regifugium, la fuite des rais, en mémoire de ce que Tarquin le superbe avait été chassé de Rome et la monarchie abolie.

Le peuple romain se faisait un scrupule de se marier dans le cours de Mai, à cause des fêtes lémuriennes dont nous avons parlé, et cette ancienne superstition subsiste encore aujourd'hui dans quelques endroits.

Ce mois était personnifié sous la figure d'un homme entre deux âges, vêtu d'une robe ample à grandes manches, et portant une corbeille de fleurs sur sa tête avec le paon à ses pieds, symbole du temps où tout fleurit dans la nature.

C'est ce mois, dit Ausone, qu'Uranie aime sur tout autre ; il orne nos vergers, nos campagnes, et nous fournit les délices du printemps ; mais la peinture qu'en donne Dryden est encore plus riante.

For thee, sweat month, the groves green liv'ries wear,

If not the first, the fairest of the year.

For thee the grâces lead the dancing hours,

And nature's readi pencil paints the flow'rs.

Each gentle breast with kindly warmth thou moves,

Inspires new flammes, revives extinguish'd loves.

When thy short reign is past, the fev'rish sun

The sultry tropicks fears and goes more slowly on.

(D.J.)

MAI, s. m. (Marine) c'est une espèce de plancher de bois fait en grillage, sur lequel on met égoutter le cordage lorsqu'il est nouvellement sorti du goudron. Voyez Pl. II. Marine, la vue d'une étuve et de ses travaux. (Z)

MAI, (Histoire moderne) gros arbre ou rameau qu'on plante par honneur devant la maison de certaines personnes considérées. Les clercs de la bazoche plantent tous les ans un mai dans la cour du palais. Cette cérémonie se pratique encore dans nos villages et dans quelques-unes de nos villes de province.

MAI, (Economie rustique) c'est le fond d'un pressoir, la table sur laquelle on place les choses qu'on veut rouler pour en exprimer le suc.

MAI, (Economie domestique) espèce de coffre où l'on paitrit la pâte qui fait le pain quand elle est cuite. Voyez l'article PAIN.