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Catégorie parente: Science
Catégorie : Hydraulique
S. m. (Hydraulique) est un lieu où l'on amasse des eaux pour les distribuer à diverses fontaines, bien différent d'un bassin ou d'une simple cuvette de distribution.

Il y a quatre sortes de réservoirs ; ceux qui sont sur terre, appelés les découverts ; les réservoirs voutés, ceux que l'on bute, et ceux que l'on élève en l'air.

Les réservoirs sur terre sont ordinairement des pièces d'eau ou canaux glaisés, dans lesquelles on amasse des sources, et qui par leur profondeur contiennent plusieurs milliers de muids d'eau ; dans les jardins en terrasse un seul bassin d'en-haut fournit tous ceux d'en-bas sans autre réservoir.

Ceux qui sont voutés, ne différent qu'en ce qu'ils sont construits sous une voute, le niveau de l'eau n'ayant pas permis de les faire sur terre ; ils sont ordinairement cimentés, et forment des citernes. Souvent on en trouve dans des terrasses, sur lesquelles on marche sans s'apercevoir qu'on est sur l'eau. Tels sont les réservoirs voutés de Versailles auprès du château, celui de Villeroi, du Raincy, Vanvres, etc.

On en fait encore sur terre, que l'on appelle des réservoirs butés. On élève les terres à une certaine hauteur en forme de pâté ; on les laisse rasseoir pendant six à sept mois ; on y construit ensuite un réservoir soutenu par des piles ou éperons de maçonnerie, bâtis sur le bon fonds, pour résister à la charge de l'eau, et maintenir le réservoir que l'on glaise ou cimente, suivant l'usage ordinaire.

Les réservoirs portés en l'air, ne sont pas à beaucoup près d'une si grande capacité que les autres ; 50, 100, 200 muids est ordinairement leur contenu. La difficulté de les soutenir sur des arcades ou piliers de pierre de taille, sur lesquelles on assied de grosses pièces de charpente et une carcasse en forme de bassin, la dépense de les revêtir de tables de plomb soudées ensemble, ne permettent pas de les faire aussi grands que ceux qui sont sur terre. On retient la poussée de l'eau dans les angles par de fortes équerres de fer, et par des barres traversantes d'un bout du réservoir à l'autre. Quand ces réservoirs sont couverts, on les appelle château d'eau, tels que celui de Versailles proche la chapelle, et celui vis-à-vis le palais royal à Paris.

Les réservoirs se construisent de même que les bassins, en glaise, en terre franche, en ciment, et en plomb. Voyez CONSTRUCTION DES BASSINS.

RESERVOIR du chyle, (terme d'Anatomie) receptaculum chyli, est une cavité située auprès du rein gauche, dans laquelle les veines lactées déchargent la matière qu'elles contiennent. Voyez LACTEE.

Ce réservoir, qu'on appelle aussi réservoir de Pecquet qui l'a découvert, est situé sous les grandes artères émulgentes entre les deux origines du diaphragme ; c'est-là que les veines lactées secondaires portent le chyle après qu'il a été délayé et rendu plus liquide par la lymphe dans les glandes du mésentère. Voyez CHYLE et MESENTERE.

M. Cowper a trouvé en injectant cette partie avec du mercure qu'elle est composée de trois grands trous, dont deux ont plus d'un quart de pouce de diamètre. On n'observe cette division que dans le corps humain, dans lequel M. Drake croit que sa position droite est nécessaire pour diminuer la résistance que causerait le chyle et la lymphe, si elles étaient contenues dans le même réservoir. Sa position horizontale dans les quadrupedes peut faire qu'un seul de ces trous suffise.

Son canal est situé dans le thorax ; ce qui l'a fait appeler canal thorachique. Voyez THORACHIQUE.

RESERVOIR, terme de la manufacture de papier, ce sont plusieurs grandes caisses de charpente revêtues de plomb intérieurement, et placées en gradation, c'est-à-dire en sorte que l'eau qui est amenée d'une source, ou par des pompes dans la supérieure, puisse couler jusque dans l'inférieure. Les canaux ou rigoles par où l'eau passe d'une caisse dans l'autre sont traversés par des châssis de fil de fer et de crin, au-travers desquels l'eau se filtre et se clarifie de plus en plus, la pureté de l'eau étant une des choses les plus essentielles pour la blancheur et la perfection du papier.




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