Philosophie morale
- Détails
- Écrit par Auteur anonyme
- Catégorie parente: Science
- Catégorie : Philosophie morale
Les inclinations sont une pente de la volonté, qui l'entraîne vers certains objets plutôt que vers d'autres, mais d'une manière assez égale et assez tranquille pour ne pas troubler ses opérations, et même pour les faciliter d'ordinaire.
Les inclinations naissent du mécanisme particulier de nos organes, qui dépend de la conformation primitive des sens, et qui nous porte à nous procurer la jouissance de certaines choses que nous envisageons comme une source de félicité ; tel est le goût naturel que les uns ont pour la musique, d'autres pour l'étude, etc.
- Affichages : 1618
- Détails
- Écrit par Auteur anonyme
- Catégorie parente: Science
- Catégorie : Philosophie morale
L'indifférence ne produit pas toujours l'inaction. Au défaut d'interêt et de gout, on suit des impressions étrangères, et l'on s'occupe de choses, au succès desquelles on est de soi-même très-indifférent.
L'indifférence peut naître de trois sources, la nature, la raison et la foi ; et l'on peut la diviser en indifférence naturelle, indifférence philosophique, et indifférence religieuse.
- Affichages : 2316
- Détails
- Écrit par Auteur anonyme
- Catégorie parente: Science
- Catégorie : Philosophie morale
L'indifférence chasse du cœur les mouvements impétueux, les désirs fantasques, les inclinations aveugles : l'insensibilité en ferme l'entrée à la tendre amitié, à la noble reconnaissance, à tous les sentiments les plus justes et les plus légitimes. Celle là détruisant les passions de l'homme, ou plutôt naissant de leur non-existence, fait que la raison sans rivales exerce plus librement son empire ; celle-ci détruisant l'homme lui-même, en fait un être sauvage et isolé qui a rompu la plupart des liens qui l'attachaient au reste de l'univers. Par la première enfin l'âme tranquille et calme ressemble à un lac dont les eaux sans pente, sans courant, à l'abri de l'action des vents, et n'ayant d'elles-mêmes aucun mouvement particulier, ne prennent que celui que la rame du batelier leur imprime ; et rendue léthargique par la seconde, elle est semblable à ces mers glaciales qu'un froid excessif engourdit jusques dans le fond de leurs abîmes, et dont il a tellement durci la surface, que les impressions de tous les objets qui la frappent y meurent sans pouvoir passer plus avant, et même sans y avoir causé le moindre ébranlement ni l'altération la plus légère.
- Affichages : 3881
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Science
- Catégorie : Philosophie morale
La joie, dit Locke, est un plaisir que l'âme goute, lorsqu'elle considère la possession d'un bien présent ou à venir comme assurée ; et nous sommes en possession d'un bien, lorsqu'il est de telle sorte en notre puissance que nous pouvons en jouir quand nous voulons. Un homme blessé ressent de la joie lorsqu'il lui arrive le secours qu'il désire, avant même qu'il en éprouve l'effet. Le père qui chérit vivement la prospérité de ses enfants, est en possession de ce bien aussi longtemps que ses enfants prospèrent ; car il lui suffit d'y penser pour ressentir de la joie.
- Affichages : 2056
- Détails
- Écrit par Louis de Jaucourt (D.J.)
- Catégorie parente: Science
- Catégorie : Philosophie morale
- Affichages : 2801