Chimie & Matière médicale

ARCANUM

ARCANUM JOVIS, (Chimie et Matière médicale) est un amalgame fait de parties égales d'étain et de mercure pulvérisé et digéré avec du bon esprit-de-nitre. Après en avoir tiré de l'esprit dans une retorte, on laisse sécher la masse ; et l'ayant pulvérisée de nouveau, on la digère avec de l'esprit-de-vin, jusqu'à ce que la poudre devienne insipide. (M)

ou CUIVRE BRULÉ, préparation de Chimie médicinale. Mettez dans un vaisseau de terre de vieilles lames de cuivre, du soufre et du sel commun en parties égales ; arrangez-les couche sur couche ; couvrez le vaisseau ; lutez la jointure du couvercle avec le vaisseau, ne laissant qu'un petit soupirail ; faites du feu autour et calcinez la matière Ou, faites rougir une lame de cuivre ; éteignez-la dans du vinaigre ; réitérez sept fois la même opération ; broyez le cuivre brulé ; réduisez-le en poudre fine que vous laverez légèrement dans de l'eau, et vous aurez l'aes ustum. On recommande ce remède pour les luxations, les fractures et les contusions. On le fait prendre dans du vin : mais l'usage interne en est suspect. C'est à l'extérieur un bon détersif.
(SEL DE) Chimie et Matière medicale ; c'est un sel vitriolique à base terreuse auquel un sel de cette nature retiré de la fontaine d'Ebsom en Angleterre, a donné son nom. On distribue dans les différentes parties de l'Europe, sous le nom de sel d'Ebsom, des sels de ce genre qui se ressemblent par plusieurs propriétés communes, mais qui diffèrent entr'eux par quelques caractères particuliers, mais moins essentiels. Nous parlerons de tous ces sels, de leurs qualités communes et de leurs différences dans un article destiné aux sels vitrioliques en général, que nous placerons après l'article VITRIOL. Voyez cet article.
SUBSTANCE, (Chimie et Matière médicale) on appelle ainsi toute substance qui est naturellement dépourvue de principe aromatique ou odorant. Voyez ODORANT principe. (B)
(Chimie et Matière médicinale) l'analyse chimique prouve clairement que le jayet est un bitume fort analogue au charbon de terre, dont il ne différe presque que par un plus grand degré de pureté, et une moindre proportion de parties terrestres. Le jayet distillé sans intermède donne d'abord un phlegme blanchâtre un peu acide, et une huîle empyreumatique qui devient de plus en plus noire et épaisse. Il laisse un residu abondant très-spongieux, qui n'a pas été examiné que je sache.

Le jayet s'enflamme aisément et sans le secours des soufflets ; il brule en repandant une fumée noire et épaisse, et il ne se fond point au feu. L'esprit-de-vin n'en tire qu'une teinture très-légère.