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Catégorie : Physique
S. f. en Physique, est le mouvement des parties d'un corps, par lequel il s'étend en un plus grand volume.

La plupart des auteurs confondent la dilatation avec la raréfaction ; mais quelques-uns les distinguent, ils définissent la dilatation une expansion par laquelle un corps augmente son volume par sa force élastique, et la raréfaction une pareille expansion occasionnée par la chaleur. Voyez RAREFACTION.

On remarque de plusieurs corps, qu'ayant été comprimés, et étant ensuite mis en liberté, ils se rétablissent parfaitement dans leur premier état, et que si on tient ces corps comprimés, ils font pour se dilater un effort égal à la force qui les comprime.

De plus, les corps en se dilatant par l'effet de leur ressort ont beaucoup plus de force au commencement qu'à la fin de leur dilatation, parce que dans ce premier instant ils sont beaucoup plus comprimés ; et plus la compression est grande, plus la force élastique et l'effort pour se dilater est considérable. Ensorte que ces deux choses, savoir la force comprimante, et la force élastique, sont toujours égales.

Le mouvement par lequel les corps comprimés reprennent leur premier état, est ordinairement accéleré. En effet quand l'air comprimé, par exemple, commence à se dilater dans un espace plus grand, il est encore comprimé ; conséquemment il reçoit une nouvelle force de la cause dilatante, et la première force se trouvant réunie avec l'augmentation procurée par cette cause, l'effet, c'est-à-dire le mouvement et la vitesse doivent être également augmentés ; c'est par cette raison qu'une flèche que l'on décoche d'un arc, ne se sépare point de la corde que cette dernière ne soit parfaitement rétablie dans son état naturel : la vitesse du mouvement de la flèche est la même que celle de la corde ; en sorte que si la corde, avant que d'être parfaitement rétablie dans sa ligne droite, était arrêtée, la flèche ne serait point lancée à toute sa portée ; ce qui prouve que la corde lui communique à chaque instant une nouvelle force jusqu'au moment où elles se séparent.

De tous les corps que nous connaissons, il n'y en a point qui se dilate davantage que l'air ; les effets de cette dilatation sont continuellement sous nos yeux ; on en trouve le détail au mot AIR.

En général tout corps à ressort, ou qui a une force élastique, est capable de dilatation et de compression ; il n'y a point même de corps qui n'en soit susceptible jusqu'à quelque point : les métaux qui sont les plus durs de tous les corps se dilatent par la chaleur, et se retrécissent par le froid ; le bois s'allonge par l'humidité, et se retrécit par un temps sec, etc. On trouvera dans l'essai de Physique de M. Musschenbroeck, pag. 453, une table de la dilatation des métaux par le feu. Nous dirons seulement ici que le fer battu est de tous les métaux observés par M. Musschenbroeck, celui qui s'est dilaté le moins, et le plomb, celui qui s'est dilaté le plus. Voyez aussi FEU, RAREFACTION, PYROMETRE. (O)

DILATATION, s. f. (Médecine) ce terme signifie la même chose que diastole dans l'oeconomie animale ; il sert également à exprimer l'état du cœur, des artères, et de tous les vaisseaux et sacs membraneux dont les parois sont susceptibles d'être écartées de leur axe ou d'un centre commun. Voyez DIASTOLE.

Ce terme est aussi employé pour exprimer l'état d'un vaisseau qui reste dilaté contre nature, comme dans l'anevrysme, la varice. Voyez ANEVRYSME, VARICE. (d)

DILATATION, en Chirurgie, est l'action d'écarter un orifice ou les lèvres d'une plaie pour la rendre plus large. On confond assez souvent dans l'usage le terme de dilatation avec celui d'incision. On dit communément qu'on a dilaté une plaie ou un ulcère, lorsqu'on a agrandi la plaie par une incision, ou qu'on a ouvert un sinus. On doit entendre précisément par dilatation l'écartement des lèvres d'une plaie, ou d'un orifice qui se fait sans instrument tranchant : c'est ainsi qu'on dilate la plaie qu'on fait pour l'opération de la taille par l'écartement des branches de la tenette. Lorsqu'on veut faire une contre-ouverture à une plaie, on la garnit exactement, et on la dilate avec de la charpie pour que le pus ne trouvant point d'issue, soit obligé de prononcer ou de faire éminence à la partie où l'on se propose de faire la contre-ouverture. Un pansement uni et mollet, exemple de dilatation, ne retiendrait pas le pus dans la plaie, et ne favoriserait point la contre-ouverture. Voyez CONTRE-OUVERTURE.

On dilate souvent les playes avec des morceaux d'éponge préparée, ou de racines de gentiane qui se gonflent par l'humidité de la partie, et en écartent les parais. On dilate l'anus et le vagin avec des instruments nommés dilatatoires. Voyez DILATATOIRE. (Y)




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