(l'action de) Physique : c'est l'action du feu sur les matières qu'il consume, par laquelle les plus petites parties de ces matières sont détachées les unes des autres, et mises dans un mouvement excessivement violent ; en sorte que quelques-unes d'elles deviennent elles-mêmes de la nature de feu, ou au moins sont pénétrées par la matière du feu, pendant que les plus subtiles s'évaporent ou sont réduites en cendres. Voyez FEU, VAPEUR, FUMEE, CENDRE, etc. (O)

BRULER l'acier, le fer, et les autres métaux ; chez tous les ouvriers qui les emploient, c'est leur ôter leur qualité, en les laissant trop chauffer ; le fer et l'acier brulés se réduisent en une matière spongieuse, fragile, et qui n'est plus bonne à rien.

* BRULER, (Histoire ancienne) la coutume de bruler les corps était presque générale chez les Grecs et chez les Romains. Elle a précédé chez les premiers le temps de la guerre de Troie. Il ne faut pourtant pas s'imaginer que ç'ait été la plus ancienne même chez ces peuples. " La première manière d'inhumer, dit Cicéron, est celle dont se sert Cyrus dans Xénophon, le corps est ainsi rendu à la terre ; et il est couvert du voîle de sa mère. Sylla, victorieux de Caius Marius, le fit déterrer et jeter à la voirie. Ce fut peut-être par la crainte d'un pareil traitement, qu'il ordonna que son corps fût brulé. C'est le premier des patrices Corneliens à qui on ait élevé un bucher ". L'usage de bruler les corps et celui de les inhumer ont subsisté à Rome dans le même temps. " L'usage de les bruler n'est pas, dit Pline, fort ancien dans cette ville. Il doit son origine aux guerres que nous avons faites dans des contrées éloignées ; comme on y déterrait nos morts, nous primes le parti de les bruler ".

La coutume de bruler les corps dura jusqu'au temps du grand Théodose. Voyez BUCHER, SEPULTURE, USTRINUM.