S. m. (Histoire naturelle, Botanique) echinopus ; genre de plante à fleur globuleuse, composée de plusieurs fleurons profondément découpés et soutenus par un embryon ; ces fleurons ont chacun un calice écailleux, et ils sont attachés à la couche. L'embryon devient dans la suite un fruit renfermé dans une enveloppe qui a servi de calice à la fleur. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
PLANTE. (I)
OURSIN, HERISSON DE MER, CHATAIGNE DE MER, echinus marinus ; animal marin qui tire son nom du grand nombre de pointes dont tout son corps est entouré, ce qui lui donne quelque ressemblance avec le hérisson. Il y a beaucoup de différentes espèces d'oursins. Les anciens naturalistes croyaient avec raison que les pointes des oursins leur tenaient lieu de jambes, et qu'ils s'en servaient pour marcher ; mais M. Gandolphe, mémoires de l'acad. royale des Sciences, ann. 1709, a cru voir que les oursins avaient de vraies jambes disposées autour de leur bouche. Il prétendait que les pointes de ces animaux ne contribuaient en rien à leur mouvement progressif. M. de Reaumur a reconnu depuis le contraire ; il a Ve très-distinctement que les oursins ne se servent que de leurs pointes pour aller en-avant ; il a observé aussi les parties que M. Gandolphe avait pris pour des jambes, ce sont des espèces de cornes semblables à celles des limaçons, dont l'usage est très-différent de celui que M. Gandolphe leur a attribué, puisqu'elles servent à fixer et à arrêter l'animal, qui s'attache avec ces parties sur quelque corps solide, au point que si on veut le séparer de ce corps par force, on casse ordinairement une partie de ces cornes. M. de Reaumur donne le nom de corne à ces parties, parce que l'oursin s'en sert pour tâter les corps qu'il rencontre dans sa marche, comme font les limaçons avec leurs cornes ; celles de l'oursin ne sont bien apparentes que lorsqu'il est dans l'eau, et l'animal ne fait paraitre au-dehors que celles qui sont posées sur la partie du corps qui est enavant quand il marche. Si au contraire il est arrêté, il n'y a d'apparentes que celles dont il s'est servi pour se fixer à quelque corps solide. L'enveloppe dure de l'oursin est couverte en entier de ces sortes de cornes. M. de Reaumur est parvenu à savoir le nombre de ces cornes, en comptant les petits trous qui pénètrent l'enveloppe, qui sont beaucoup plus apparents sur la surface intérieure que sur l'extérieure ; il fait monter le nombre de ces cornes jusqu'à environ treize cent, qui est le nombre aussi des trous d'où elles sortent, car il n'y en a qu'une seule dans chaque trou. Le même oursin avait environ deux mille cent pointes. Ces pointes servent de jambes à l'animal, celles dont il fait le plus d'usage sont situées autour de sa bouche ; comme elles se meuvent toutes en différents sens, il peut avancer de tous les côtés avec la même facilité. C'est sur l'oursin commun des côtes du Poitou que M. de Reaumur a fait les observations précédentes. On voit à la Pl. XVIII. plusieurs figures de différentes espèces d'oursins. Mémoires de l'acad. royale des Sciences, par M. de Reaumur, ann. 1712. Voyez
TESTACE.
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