Botanique exotique

S. f. (Histoire naturelle, Botanique exotique) nom donné par les peuples de Guinée, à une plante dont ils usent en décoction pour les cours de ventre ; cette plante croit aussi dans le Malabar, et sa racine est employée pour les hémorrhoïdes ; les Malabares nomment cette plante wellia cadavalli ; Petiver l'appelle en botaniste xanthium malabaricum, capitulis lanuginosis, et la range parmi les espèces de glouteron. Sa tige est ligneuse, rameuse et cotonneuse. Ses feuilles sont attachées par paires sur de courtes queues, velues dans leur primeur, et devenant ensuite rudes et âpres. Les fleurs naissent en bouquets, et sont composées de pétales d'un beau verd, à étamines écarlates ; ces fleurs tombent facilement, et se changent ensuite en un fruit ligneux, tout hérissé de picquans doux et crochus ; ils sont semblables à nos grateculs, ou fruits d'églantiers, mais d'un tiers moins gros. Philos. trants. n °. 232. (D.J.)
S. m. (Histoire naturelle, Botanique exotique) nom donné par les peuples de Guinée à une espèce de buisson très-commun dans leur pays. Petiver le nomme arbor guineensis, laurustini facie, à cause de sa grande ressemblance au buisson que nous appelons laurier-tin. Ses feuilles sont opaques, roides, larges de plus d'un pouce, et longues de deux pouces et demi ; elles sont placées alternativement sur la tige, et attachées à de courtes queues ; les fleurs naissent du milieu des feuilles, et forment des bouquets comme celles du laurier-tin. Les naturels de Guinée séchent les feuilles de cet arbrisseau, les pulvérisent, les humectent ensuite de quelque liqueur, et les appliquent en fomentation pour guérir les panaris. (D.J.)
S. m. (Histoire naturelle, Botanique exotique) en latin vitis arbustiva Pisonis ; cette plante est, dit-on, produite par la fiente d'oiseaux, appelés telyns, déposée près des orangers, avec lesquels elle s'unit étroitement, et croissant par-dessus, les fait mourir.

S. m. (Histoire naturelle, Botanique exotique) arbor texoctlifera, mexicana, de Nieremberg ; c'est un arbre de grandeur modérée, qui croit sans culture aux lieux montagneux du Mexique. Il est garni d'une infinité de piquans et de feuilles pareilles à celles de nos pommiers, avec cette différence qu'elles sont plus rudes et dentelées. Les pommes qu'il donne, ressemblent aux nôtres, mais elles sont seulement de la grosseur d'une chataigne, jaunes et extrêmement dures, lorsqu'elles sont vertes. Elles deviennent très-molles en mûrissant, et acquièrent un goût désagréable qui ne laisse pas de plaire aux habitants. Chaque pomme contient trois semences semi-lunaires distinguées par deux angles et une côte, et aussi dures qu'un caillou. Les Mexiquains laissent bien mûrir les pommes de cet arbre, après quoi ils les arrosent avec de l'eau de nitre pour les conserver. Ray, hist. plant. (D.J.)
S. m. (Botanique exotique) C'est une petite feuille désséchée, roulée, d'un goût un peu amer, légérement astringent, agréable, d'une douce odeur, qui approche de celle du foin nouveau et de la violette.

L'arbrisseau qui porte le thé, s'appelle chaa par C. B. P. 147. theae frutex, Bont. evonymo affinis, arbor orientalis, nucifera, flore roseo, Pluk. Phyt. mais cet arbrisseau est encore mieux défini par Kaempfer : thea frutex, folio cerasi, flore rosae sylvestris, fructu unicocco, bicocco, et ut plurimùm tricocco ; c'est-à-dire, qu'il a la feuille de cerisier, la fleur semblable à la rose des champs, et que son fruit n'a qu'une, ou deux, ou tout au plus trois coques : les Chinois le nomment theh, les Japonais tsjaa, ou tsjanoki.