S. f. astroïtes, (Histoire naturelle) On a confondu sous ce nom deux choses de nature très-différente ; savoir, une prétendue plante marine que M. de Tournefort a rapportée au genre des madrepores, voyez
MADREPORE ; et une pétrification. Il ne sera question ici que de la première ; et on fera mention de l'autre au mot stellite. Voyez
STELLITE. L'astroïte dont il s'agit est un corps pierreux, plus ou moins gros, organisé régulièrement, de couleur blanche, qui brunit par différents accidents. L'astroïte se trouve dans la mer ; il y a sur sa partie supérieure des figures exprimées, partie en creux, partie en relief, qui sont plus ou moins grandes. On a prétendu que ces figures représentent de petits astres ; d'où vient le nom d'astroïte. On a cru y voir des figures d'étoiles ; c'est pourquoi on a aussi donné le nom de pierre étoilée à l'astroïte, lorsqu'on croyait que c'était une pierre ; alors on la mettait au nombre des pierres figurées : ensuite on l'a tirée de la classe des pierres pour la mettre au rang des plantes marines pierreuses ; et enfin l'astroïte a passé dans le règne animal, avec d'autres prétendues plantes marines, lorsque M. Peyssonnel a eu découvert des insectes au lieu de fleurs dans ces corps marins, comme il sera expliqué au mot plante marine. Voyez
PLANTE MARINE. Il y a plusieurs espèces d'astroïte, qui diffèrent par la grandeur des figures dont elles sont parsemées : les plus petites ont environ une ligne de diamètre, et les plus grandes ont quatre à cinq lignes. Planche XXIII. figure 3. Ces figures sont rondes, et terminées par un bord circulaire plus ou moins saillant. Il y a dans l'aire de chacun de ces cercles, des feuillets perpendiculaires qui s'étendent en forme de rayons depuis le centre jusqu'à la circonférence. Ces feuillets sont séparés les uns des autres par un espace vide, et ils traversent l'astroïte du dessus au dessous ; ce qui forme autant de cylindres qu'il y a de cercles sur la surface supérieure. Ces cylindres ont un axe qui est composé dans les plus gros, de plusieurs tuyaux concentriques. Il y a une sorte d'astroïte qui est figurée bien différemment Planche XXIII. fig. 2. Sa surface supérieure est creusée par des sillons ondoyans, qui forment des contours irréguliers que l'on a comparés aux anfractuosités du cerveau : c'est à cause de cette ressemblance que l'on a donné à l'espèce d'astroïte dont il s'agit, le nom de cerveau de mer. Cette astroïte est composée de feuillets perpendiculaires, posés à une petite distance l'un de l'autre, qui s'étendent depuis la crête jusqu'au fond du sillon, et qui pénètrent jusqu'à la surface inférieure de l'astroite, comme dans les autres espèces.
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