S. m. (Botanique) Nous ne connaissons point la plante qui s'élève de la racine précieuse qu'on appelle ipécacuanha du Pérou, et nous ne connaissons encore qu'imparfaitement la plante qui jette en terre la racine nommée ipécacuanha brune du Brésil ; voici cependant la description qu'en a faite M. Linnaeus.
Le calice est divisé en cinq segments égaux, étroits, et terminés en pointe. La fleur a cinq découpures et cinq étamines. Le pistil est un embrion placé entre le calice et la fleur ; on ignore combien il a de styles. Cet embryon devient une baie arrondie posée sur le calice, et creusée par le haut en manière de nombril. Elle n'a qu'une cavité dans laquelle sont renfermés trois noyaux osseux, voutés d'un côté, aplatis sur les deux autres, réunis ensemble, et formant un globe. Chacun de ces noyaux qui ne renferme qu'une graine, est strié de cinq cannelures. La racine est très-longue ; la tige rarement branchue, est couchée sur terre, et n'a de feuilles que vers son extrémité : ces feuilles sont opposées, ovales, pointues de deux côtés, raboteuses, plus pâles en-dessous qu'en dessus, larges de deux pouces, longues de trois, et les intersections de la tige ont à peine un pouce de longueur.
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