(Botanique) espèce de linaire, selon Tournefort, qui l'appelle linaria segetum, I. R. H. 169. Voyez LINAIRE. (D.J.)

VELVOTE FEMELLE ou VERONIQUE FEMELLE, (Botanique) ce sont deux noms vulgaires donnés à l'espèce de linaire, que Tournefort appelle en Botanique linaria segetum, nummulariae folio, villoso. Voyez LINAIRE. (D.J.)

VELVOTE ou VERONIQUE FEMELLE, (Mat. Méd.) les feuilles de velvote sont fort amères, un peu astringentes, et ont une certaine odeur d'huile. Cette plante est fort vulnéraire, tempérante, et détersive, apéritive, et résolutive. Son infusion, sa décoction, ou son eau distillée sont employées à la dose de quatre à six onces ; et son suc depuis trois onces jusqu'à cinq, deux ou trois fois le jour. On la loue dans le cancer, la goutte, les dartres, la lepre, l'hydropisie et les écrouelles. Pena et Lobel rapportent qu'un garçon barbier guérit un ulcère carcinomateux qui dévorait le nez d'une personne, et qui devait être coupé. Il dissuada de l'amputation, il fit boire du suc de cette plante et en fit faire des liniments, de sorte qu'il guérit le corps entier qui avait de la disposition à devenir lépreux ; il avait appris ce remède de son maître barbier. Le suc de cette plante répandu dans les ulcères sordides et cancéreux les déterge, les arrête, et les guérit. On en fait un onguent que Tournefort vante pour les ulcères, les hémorrhoïdes, les écrouelles, et tous les vices de la peau.

Quelques-uns emploient encore utilement la velvote dans les lavements pour les cours de ventre et la dyssenterie ; les feuilles de cette plante entrent dans le baume vulnéraire. Geoffroi, Mat. méd.