v. act. (Grammaire) c'est briser et moudre un temps convenable les aliments sous les dents. Plus les aliments sont mâchés, moins ils donnent de travail à l'estomac. On ne peut trop recommander de mâcher, c'est un moyen sur de prévenir plusieurs maladies, mais difficîle à pratiquer. Il n'y a peut-être aucune habitude plus forte que celle de manger vite. Mâcher se dit au figuré. Je lui ai donné sa besogne toute mâchée. Il y a des peuples septentrionaux qui tuent leurs pères quand ils n'ont plus de dents. Un habitant de ces contrées demandait à un des nôtres ce que nous faisions de nos vieillards quand ils ne mâchaient plus. Il aurait pu lui répondre, nous mâchons pour eux. Il ne faut quelquefois qu'un mot frappant qui reveille dans un souverain le sentiment de l'humanité, pour lui faire reconnaître et abolir des usages barbares.

MACHER SON MORS, (Maréchalerie) se dit d'un cheval qui remue son mors dans sa bouche, comme s'il voulait le mâcher. Cette action attire du cerveau une écume blanche et liée, qui témoigne qu'il a de la vigueur et de la santé, et qui lui humecte et rafraichit continuellement la bouche.